Italie, pas de matchs ce week-end
Serie A: Platini contre le huis clos
Michel Platini, le nouveau président de l'UEFA, s'est ouvertement prononcé contre le huis clos imposés aux clubs italiens dont les stades ont été jugés par le gouvernement non conformes aux nouvelles normes de sécurité. "L'arrêt de tous les matches après les faits de Catane était justifié, mais c'est dommage de toujours pénaliser les clubs. Il y a des gens qui créent des problèmes. Il faut soit les responsabiliser, soit les bannir", a-t-il confié rapporte la Gazzetta dello Sport.
Michel Platini, le nouveau président de l'UEFA, s'est ouvertement prononcé contre le huis clos imposés aux clubs italiens dont les stades ont été jugés par le gouvernement non conformes aux nouvelles normes de sécurité. "L'arrêt de tous les matches après les faits de Catane était justifié, mais c'est dommage de toujours pénaliser les clubs. Il y a des gens qui créent des problèmes. Il faut soit les responsabiliser, soit les bannir", a-t-il confié rapporte la Gazzetta dello Sport.
Italie/Calcio - L'AC Milan espère échapper au huis clos au stade San Siro
09.02.2007 13:56
L'AC Milan est "prêt à tout mettre en oeuvre pour permettre à ses abonnés d'assister à Milan-Livourne dimanche après-midi", a affirmé vendredi le club dans un communiqué, au lendemain du huis clos imposé au stade San Siro faute de conformité aux normes de sécurité.
"Ce (vendredi) matin est prévu une importante réunion à la préfecture, précise le club lombard, et la décision définitive sur un huis clos ou sur un accueil avec capacité réduite aux abonnés (...) sera connue d'ici demain (samedi) soir".
"Les techniciens et les ouvriers sont au travail pour installer le plus grand nombre de tourniquets possibles en un temps de record", précise le club lombard.
Jeudi, près d'une semaine après la tragédie de Catane - la mort d'un policier lors d'affrontements avec des supporteurs -, le ministère de l'Intérieur italien avait annoncé que seuls 6 stades sur 31 étaient aux normes de sécurité légales.
Toutes les enceintes qui ne le sont pas, et San Siro (où jouent l'AC Milan et l'Inter) en fait partie, devront accueillir les matches à huis clos jusqu'à ce qu'elles soient en règle.
"On travaille ferme"
"San Siro a la licence de l'UEFA (Union européenne de football), insiste-t-il, et a été retenu par l'UEFA comme l'unique stade italien en mesure de recevoir des matches du Championnat d'Europe (l'Italie est candidate à l'organisation de l'Euro-2012, ndlr)".
"Aussi, dans le respect de la loi et des décisions du gouvernement, il serait absurde que même les abonnés pour les matches à domicile du championnat se voient refuser la possibilité d'assister à Milan-Livourne. Mais, au-delà de toute considération, on travaille. On travaille ferme", conclut le club de Silvio Berlusconi, qui compte près de 38.000 abonnés.
Selon la Gazzetta dello Sport, pour être aux normes, San Siro - une enceinte qui peut contenir plus de 80.000 personnes - doit être doté de clôtures, de zones de pré-filtrage, de tourniquets et de caméras de vidéo-surveillance supplémentaires afin d'être aux normes de sécurité.
"Je partage l'esprit du décret-loi (contre la violence dans le football adopté mercredi, ndlr), avait dit jeudi Adriano Galliani, l'administrateur délégué du club. Mais il faudrait nous donner plus de temps. Nous avions déjà commencé les travaux (...) et nous croyons qu'il est profondément injuste de fermer un stade pour lequel nous avons déjà dépensé 20 M EUR en travaux". (AFP)
09.02.2007 13:56
L'AC Milan est "prêt à tout mettre en oeuvre pour permettre à ses abonnés d'assister à Milan-Livourne dimanche après-midi", a affirmé vendredi le club dans un communiqué, au lendemain du huis clos imposé au stade San Siro faute de conformité aux normes de sécurité.
"Ce (vendredi) matin est prévu une importante réunion à la préfecture, précise le club lombard, et la décision définitive sur un huis clos ou sur un accueil avec capacité réduite aux abonnés (...) sera connue d'ici demain (samedi) soir".
"Les techniciens et les ouvriers sont au travail pour installer le plus grand nombre de tourniquets possibles en un temps de record", précise le club lombard.
Jeudi, près d'une semaine après la tragédie de Catane - la mort d'un policier lors d'affrontements avec des supporteurs -, le ministère de l'Intérieur italien avait annoncé que seuls 6 stades sur 31 étaient aux normes de sécurité légales.
Toutes les enceintes qui ne le sont pas, et San Siro (où jouent l'AC Milan et l'Inter) en fait partie, devront accueillir les matches à huis clos jusqu'à ce qu'elles soient en règle.
"On travaille ferme"
"San Siro a la licence de l'UEFA (Union européenne de football), insiste-t-il, et a été retenu par l'UEFA comme l'unique stade italien en mesure de recevoir des matches du Championnat d'Europe (l'Italie est candidate à l'organisation de l'Euro-2012, ndlr)".
"Aussi, dans le respect de la loi et des décisions du gouvernement, il serait absurde que même les abonnés pour les matches à domicile du championnat se voient refuser la possibilité d'assister à Milan-Livourne. Mais, au-delà de toute considération, on travaille. On travaille ferme", conclut le club de Silvio Berlusconi, qui compte près de 38.000 abonnés.
Selon la Gazzetta dello Sport, pour être aux normes, San Siro - une enceinte qui peut contenir plus de 80.000 personnes - doit être doté de clôtures, de zones de pré-filtrage, de tourniquets et de caméras de vidéo-surveillance supplémentaires afin d'être aux normes de sécurité.
"Je partage l'esprit du décret-loi (contre la violence dans le football adopté mercredi, ndlr), avait dit jeudi Adriano Galliani, l'administrateur délégué du club. Mais il faudrait nous donner plus de temps. Nous avions déjà commencé les travaux (...) et nous croyons qu'il est profondément injuste de fermer un stade pour lequel nous avons déjà dépensé 20 M EUR en travaux". (AFP)
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Le Calcio a perdu de son âme dans le huis clos
FOOTBALL. Hier, le championnat d'Italie a repris sous la contrainte des mesures prononcées par le gouvernement. Ambiance.
Guillaume Prébois, Milan, Lundi 12 février 2007
Pour ne pas décevoir les visiteurs après la mort de son célèbre zèbre «Zacharias», la direction d'un zoo anglais avait décidé de le remplacer en peignant des rayures noires sur un cheval blanc. Inutile de préciser que ce n'était pas la même chose. Le nouveau Calcio, ce Calcio sans public, sans passion, sans enthousiasme, «ridicule» selon le coach de l'Inter Milan Roberto Mancini, est aussi distant du football que le cheval blanc l'était de «Zacharias».
Des stades déserts. Un silence spectral. Le bruit des joueurs qui crachent. Celui de l'herbe fauchée par les crampons à chaque tir. Les insultes qui fusent dans un vide sidéral. Ce silence n'a rien d'irréel: il est au contraire parfaitement concret, rien ne parle autant que le silence après la mort d'un homme, d'un père de famille, d'un policier. Des tifosi désœuvrés errent autour des stades fermés avec une petite radio collée à l'oreille. Les ultras de l'Inter Milan shootent dans un ballon avec l'innocence des gamins qu'ils ne sont plus. Ceux de la Fiorentina se sont regroupés derrière le stade pour faire semblant, comme avant. Coude à coude, ils chantent et hurlent pour que l'écho de leurs voix transperce le mur de béton et d'indifférence qui les sépare de leur raison de vivre. Le Calcio, incapable de résister à plus d'une semaine de suspension, reprendra certainement tous ses droits sous peu, mais la fermeture des stades est une mesure très discutable et discutée.
En interdisant les stades ne répondant pas aux normes de sécurité, l'Etat a en réalité dévoilé sa propre hypocrisie. Pourquoi hier pouvait-on librement jouer à Empoli, Livourne, Bergame ou Parme et aujourd'hui non? Tout simplement parce que des commissions préfectorales avaient délivré des autorisations spéciales aux clubs concernés. En changeant les règles en cours de saison, l'Etat confirme avoir sous-estimé le danger auparavant. «Fermer les stades est une défaite, un pays libéral et démocratique doit assurer la sécurité de ses citoyens jusque dans les gradins qui ne sont pas des zones franches mais des espaces publics où une famille doit avoir le droit de se rendre pour assister à une partie de football», intervient Paolo Liguori, directeur du site internet TGCOM.it. Cette mesure drastique frappe en réalité les vrais tifosi et non la minorité violente pour qui le Calcio n'est qu'un prétexte. Le «modèle anglais», cité à tort et à travers par les Italiens, n'a jamais interdit l'accès des stades pour éradiquer le hooliganisme: le prix des billets avait été multiplié par cinq ou six, produisant une discrimination naturelle par le revenu. En outre, une confusion manifeste a été faite entre le contenant, le stade, et le contenu, les tifosi. Si un stade est aux normes de sécurité, cela ne signifie nullement que la conduite de ses supporteurs sera, elle, aux normes.
Ce critère aveugle a privé les tifosi du Chievo Vérone (les plus corrects d'Italie, surnommés les «Brioches dorées») du match de l'année contre l'Inter (un manque à gagner considérable pour les caisses du club) alors que les dangereux ultras de la Roma, tranquillement installés dans les tribunes du stade olympique ouvert, ont eu le loisir de siffler la minute de silence en l'honneur du policier Filippo Raciti. Que dire des abonnés de Catane, Udine ou Messine, qui se voient privés du droit légitime d'assister aux rencontres pour lesquelles ils ont payé? Des actions en justice pleuvront ces prochaines heures. Une question éthique se pose: si le sport est l'un des rares domaines où, théoriquement, tout le monde part avec les mêmes chances, peut-on encore parler de championnat régulier si on prive certaines équipes du soutien de leur public et d'autres non?
Le «facteur domicile» est statistiquement fondamental, le Chievo et l'Atalanta ont respectivement conquis 70% et 78% de leurs points chez eux. Après un championnat truqué en 2006, l'Italie s'apprête donc à vivre un championnat faussé en 2007. Les clubs ne sont pas exempts de reproches. Le Milan AC a fait en 36 heures ce qu'il aurait pu faire en deux ans, mobilisant des bras forts dans le froid nocturne pour installer in extremis 28 tourniquets avec détecteur de métal pour permettre, au moins, à ses 37000 abonnés d'assister aux grands débuts de Ronaldo.
Le problème est évidemment ailleurs: les tifosi ont déclaré la guerre à la police. Le chef ultra de Livourne qui déclare «avoir des pitbulls dans la tête», les supporteurs qui crient «ACAB» (All the Cops Are Bastards, tous les flics sont des bâtards) et le tifoso de Catane qui déployait chaque dimanche sa banderole «Je hais tout le monde» seront-ils freinés par des tourniquets métalliques?
[Le Temps 2007]
FOOTBALL. Hier, le championnat d'Italie a repris sous la contrainte des mesures prononcées par le gouvernement. Ambiance.
Guillaume Prébois, Milan, Lundi 12 février 2007
Pour ne pas décevoir les visiteurs après la mort de son célèbre zèbre «Zacharias», la direction d'un zoo anglais avait décidé de le remplacer en peignant des rayures noires sur un cheval blanc. Inutile de préciser que ce n'était pas la même chose. Le nouveau Calcio, ce Calcio sans public, sans passion, sans enthousiasme, «ridicule» selon le coach de l'Inter Milan Roberto Mancini, est aussi distant du football que le cheval blanc l'était de «Zacharias».
Des stades déserts. Un silence spectral. Le bruit des joueurs qui crachent. Celui de l'herbe fauchée par les crampons à chaque tir. Les insultes qui fusent dans un vide sidéral. Ce silence n'a rien d'irréel: il est au contraire parfaitement concret, rien ne parle autant que le silence après la mort d'un homme, d'un père de famille, d'un policier. Des tifosi désœuvrés errent autour des stades fermés avec une petite radio collée à l'oreille. Les ultras de l'Inter Milan shootent dans un ballon avec l'innocence des gamins qu'ils ne sont plus. Ceux de la Fiorentina se sont regroupés derrière le stade pour faire semblant, comme avant. Coude à coude, ils chantent et hurlent pour que l'écho de leurs voix transperce le mur de béton et d'indifférence qui les sépare de leur raison de vivre. Le Calcio, incapable de résister à plus d'une semaine de suspension, reprendra certainement tous ses droits sous peu, mais la fermeture des stades est une mesure très discutable et discutée.
En interdisant les stades ne répondant pas aux normes de sécurité, l'Etat a en réalité dévoilé sa propre hypocrisie. Pourquoi hier pouvait-on librement jouer à Empoli, Livourne, Bergame ou Parme et aujourd'hui non? Tout simplement parce que des commissions préfectorales avaient délivré des autorisations spéciales aux clubs concernés. En changeant les règles en cours de saison, l'Etat confirme avoir sous-estimé le danger auparavant. «Fermer les stades est une défaite, un pays libéral et démocratique doit assurer la sécurité de ses citoyens jusque dans les gradins qui ne sont pas des zones franches mais des espaces publics où une famille doit avoir le droit de se rendre pour assister à une partie de football», intervient Paolo Liguori, directeur du site internet TGCOM.it. Cette mesure drastique frappe en réalité les vrais tifosi et non la minorité violente pour qui le Calcio n'est qu'un prétexte. Le «modèle anglais», cité à tort et à travers par les Italiens, n'a jamais interdit l'accès des stades pour éradiquer le hooliganisme: le prix des billets avait été multiplié par cinq ou six, produisant une discrimination naturelle par le revenu. En outre, une confusion manifeste a été faite entre le contenant, le stade, et le contenu, les tifosi. Si un stade est aux normes de sécurité, cela ne signifie nullement que la conduite de ses supporteurs sera, elle, aux normes.
Ce critère aveugle a privé les tifosi du Chievo Vérone (les plus corrects d'Italie, surnommés les «Brioches dorées») du match de l'année contre l'Inter (un manque à gagner considérable pour les caisses du club) alors que les dangereux ultras de la Roma, tranquillement installés dans les tribunes du stade olympique ouvert, ont eu le loisir de siffler la minute de silence en l'honneur du policier Filippo Raciti. Que dire des abonnés de Catane, Udine ou Messine, qui se voient privés du droit légitime d'assister aux rencontres pour lesquelles ils ont payé? Des actions en justice pleuvront ces prochaines heures. Une question éthique se pose: si le sport est l'un des rares domaines où, théoriquement, tout le monde part avec les mêmes chances, peut-on encore parler de championnat régulier si on prive certaines équipes du soutien de leur public et d'autres non?
Le «facteur domicile» est statistiquement fondamental, le Chievo et l'Atalanta ont respectivement conquis 70% et 78% de leurs points chez eux. Après un championnat truqué en 2006, l'Italie s'apprête donc à vivre un championnat faussé en 2007. Les clubs ne sont pas exempts de reproches. Le Milan AC a fait en 36 heures ce qu'il aurait pu faire en deux ans, mobilisant des bras forts dans le froid nocturne pour installer in extremis 28 tourniquets avec détecteur de métal pour permettre, au moins, à ses 37000 abonnés d'assister aux grands débuts de Ronaldo.
Le problème est évidemment ailleurs: les tifosi ont déclaré la guerre à la police. Le chef ultra de Livourne qui déclare «avoir des pitbulls dans la tête», les supporteurs qui crient «ACAB» (All the Cops Are Bastards, tous les flics sont des bâtards) et le tifoso de Catane qui déployait chaque dimanche sa banderole «Je hais tout le monde» seront-ils freinés par des tourniquets métalliques?
[Le Temps 2007]
"Comment se fait-il que personne ne me comprenne et que tout le monde m'aime"? Albert Einstein
Démocratie pour les racailles, dictature pour les ultras !nufc a écrit :Les stades italiens vont rester vides
Le gouvernement italien a adopté mercredi soir un décret-loi sur les premières mesures d'urgence contre la violence dans le football, qui prévoit notamment des matches à huis clos pour les stades qui ne sont pas aux normes.
Ces mesures, en grande partie dévoilées lundi, ont été annoncées à l'issue d'un Conseil des ministres extraordinaire, cinq jours après la mort d'un policier lors d'affrontements avec des supporteurs à Catane (voir ci-contre).
Séparer clubs et fans
Le vice-ministre de l'Intérieur Marco Minniti a également annoncé l'interdiction de la vente de billets groupés aux supporteurs adverses ainsi que les rapports économiques entre les clubs et les associations de supporteurs.
Les règlements actuellement en vigueur imposent notamment, pour chaque stade de plus de 7500 places, des billets nominatifs et des places numérotées, un système de vidéo-surveillance interne et externe, un poste de police à l'intérieur de l'enceinte, des tourniquets, des zones de pré-filtrage, ainsi qu'un éclairage suffisant à l'extérieur du stade.
Le nombre d'enceintes conformes devait être établi jeudi matin lors d'une réunion de l'Observatoire national sur les manifestations sportives du ministère de l'Intérieur.
Situation sans précédent
Seulement cinq enceintes sont actuellement conformes avait déclaré un membre du gouvernement lundi, sans toutefois préciser lesquelles.
"Nous avons devant nous des mesures particulièrement fortes et sévères. Nous étions face à une situation dramatique et sans précédent", a dit Marco Minniti.
Le vice-ministre a également précisé qu'une personne interdite de stade, qui devait jusque-là pointer au commissariat pendant les rencontres, pourrait désormais être obligée d'effectuer un travail d'intérêt général pendant les matches. Selon le ministère de l'Intérieur, il y a plus de 1400 « supporters » interdits de stade en Italie.
afp/ruc
“il nemico del mio nemico è mio amico"
Donc en plus d'être stupides, ils n'ont aucun respect. Ha mais bon...on le savait déjà, rien de neuf sous le soleil.Satyro a écrit :Idem à CagliariItAlIa_RePrEzAnTe a écrit :Les supporters de Torino ont sifflés hier la minute de silence en faveur du policier mort.

Quels belles bandes d'abrutis.
Je parle de ceux qui sont violents, bien entendu, pas le supporter ultra lambda qui aime le sport.
Win the yes !
La plupart des stade aurait sifflé je pense:
Livroune
Livroune
Ils ont la haine envers la police, mais ils ont leur raisons.Le chef ultra de Livourne qui déclare «avoir des pitbulls dans la tête», les supporteurs qui crient «ACAB» (All the Cops Are Bastards, tous les flics sont des bâtards)
SEULEMENT SION !
- tiers-monde
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Violences: Livourne jouera à huis clos contre l'Espanyol
mar 13 fév, 17h13
ROME (AFP) - Le club italien de Livourne (1re div.) devra jouer son match à huis clos contre l'Espanyol de Barcelone, en 16e de finale aller de la Coupe de l'UEFA, mercredi, selon l'Agence italienne ANSA, mardi.
Livourne espérait bien ouvrir son stade aux supporteurs avec une capacité réduite, mais la proposition a été rejetée par l'expert en sécurité mandaté par le gouvernement.
La sécurité du stade Armando Picchi n'est pas encore aux nouvelles normes introduites par le gouvernement italien la semaine passée pour combattre le hooliganisme.
Le stade nécessite davantage de tourniquets, doit disposer d'une zone de filtrage ainsi que d'un poste de surveillance de la police.
Le coach de Livourne Daniele Arrigoni a indiqué qu'il espérait tout de même que le club puisse bénéficier d'une ouverture du stade à la dernière minute, mais a dû admettre qu'il s'attendait au pire.
"C'est une injustice pour les supporteurs", a-t-il déclaré. C'était une opportunité historique pour la ville et malheureusement, nos fans ne pourront pas en être. C'est une défaite pour le football."
Après la mort d'un policier, Filippo Raciti, mort lors d'affrontements avec des supporteurs lors du derby sicilien entre Catane et Palerme, le 2 février 2007, les clubs dont la sécurité n'est pas encore au niveau exigé par le gouvernement, doivent jouer dans leur enceinte à huis clos.
Sion Fans 1909
- tiers-monde
- Membre expert
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- Enregistré le : 30.06.2005 17:59
Assez interessant :
Sébastien Louis, auteur du "Phénomène des ultras en Italie"
"Il y a un sentiment de dégoût en Italie"
En Italie, il y a eu 19 morts dans et autour des stades depuis les années 1960. Auteur du Phénomène des ultras en Italie (Mare & Martin, 263 pages), vous avez étudié le comportement des supporteurs dans ce pays. Comment se fait-il que l'opinion publique ait réagi si vivement après le drame de Catane ?
Le fait que la victime soit un policier joue énormément. Cela dit, il y avait déjà eu un pic d'émotion avec la mort, en 1995, de Vincenzo Spagnolo, un supporteur de Gênes qui avait été poignardé par un ultra milanais. Et puis, avec l'apparition fréquente de symboles nazis dans les stades, il y a vraiment un ras-le-bol.
Le contexte du football, avec ces joueurs qui s'opposent parfois violemment aux arbitres en toute impunité, ou ces dirigeants qui ont arrangé des matches sans être sanctionnés, favorise-t-il ce sentiment de ras-le-bol ?
Oui, tout cela compte et il faut également parler de l'affaire des joueurs titulaires de faux passeports, il y a quelques années, des clubs en difficulté qui se sont parfois sauvés à l'aide de faux en écriture. Tous ces dirigeants qui ne sont jamais condamnés, cela crée un sentiment d'impunité. Les jeunes ultras qui vont au stade vont donc avoir tendance à se victimiser, d'autant qu'ils se sentent déjà pénalisés par une campagne d'interdictions de stade.
En revanche, les responsables de violences arrivent à y échapper, de même que des dirigeants de club. Il est incontestable qu'il y a un sentiment de dégoût. Cela se vérifie notamment dans la baisse d'affluence dans les stades italiens, en chute libre ces dernières années.
De quel effet vont à votre avis être suivies les mesures prises par le gouvernement italien ?
Ces dispositions vont avoir un impact certain. Les interdictions de stade vont à nouveau gonfler et les ultras vont être empêchés d'accompagner leur équipe en groupe pour les matches à l'extérieur. Cela va inciter de nombreux petits groupes à prendre leur voiture pour faire le déplacement tout seuls. Par ailleurs, toutes ces mesures décidées par le gouvernement accélèrent une parcellarisation des tribunes qui est synonyme de davantage d'incidents. Cela ne m'étonnerait pas qu'on assiste à de nouveaux heurts d'ici deux ou trois semaines, quand l'émotion sera retombée. On va de plus en plus vers un phénomène du hooliganisme en Italie.
Des violences de ce type se produisent ailleurs en Europe. Existe-t-il un particularisme italien ?
Il faut inscrire cette violence dans une nation qui est jeune et qui compte beaucoup de rivalités de clocher. C'est le cas du derby Catane-Palerme. Le match aller avait déjà été émaillé de nombreux incidents. Il faut voir cela dans un système traditionnel de rivalités. Il y a aussi l'impact du phénomène ultra qui a engendré tout un maillon d'amitiés-rivalités sur le territoire italien.
Les causes des violences récentes ont-elles des liens avec celles d'il y a vingt ans ?
Non. Il y a vingt ans, les groupes recherchaient directement l'affrontement avec d'autres groupes. C'est toujours le cas, mais, depuis la fin des années 1980, avec l'apparition des mesures répressives et la rénovation des stades pour le Mondial 1990, on a assisté à un déplacement des violences de l'intérieur vers l'extérieur des stades.
La police est par ailleurs beaucoup plus expérimentée dans les techniques de contrôle de la foule. C'est donc elle qui sert de coussin entre les groupes d'ultras. A Catane, il y a eu une gestion catastrophique et déplorable de la part des forces de l'ordre, qui deviennent de plus en plus la cible des groupes. La plupart des ultras chantent des chants hostiles à la police dont un, assez évocateur, qui s'appelle : "Poliziotto, primo enemico." ("Policier, premier ennemi").
Les images des violences de Catane faisaient beaucoup penser à celles des émeutes urbaines à l'automne 2005 en France. Qu'en pensez-vous ?
Le lien est effectivement intéressant. Catane est une des villes les plus pauvres d'Italie, où le chômage atteint des taux de 20 %. Mais, pour autant, il ne faut pas voir dans ces jeunes ultras qu'une expression sociale. C'est très représentatif de la société dans son ensemble. Parmi les personnes arrêtées, il y a un fils de policier, deux de médecin et plusieurs jeunes gens de bonne famille. Ils font partie de ces jeunes qui profitent de ces groupes ultras pour commettre des actes de violences. On les appelle les cani sciolti, les chiens fous. Les chants, les chorégraphies, tout ça ne les intéresse pas : ils viennent juste s'agréger aux groupes pour commettre des actes de violences.
Ces mouvements sont-ils politisés ?
Il y a une politisation certaine, qui est le fait d'ultras qui occupent des positions importantes au sein des groupes. D'ailleurs, si l'on regarde les couleurs de certaines sections d'ultras et de certains partis politiques, on voit tout de suite le lien. Mais il s'agit souvent d'une politisation de façade, de l'ordre de la provocation. Cela dit, on note des tendances dures parmi certains groupes d'ultras infiltrés par des mouvements d'extrême droite comme à Rome, Vérone ou Milan.
Article tiré du monde.fr
Sion Fans 1909
Et ouais...... et les groupes sont contre les mesures qui permettrais de dégager ses types...sion_scp a écrit : C'est très représentatif de la société dans son ensemble. Parmi les personnes arrêtées, il y a un fils de policier, deux de médecin et plusieurs jeunes gens de bonne famille. Ils font partie de ces jeunes qui profitent de ces groupes ultras pour commettre des actes de violences. On les appelle les cani sciolti, les chiens fous. Les chants, les chorégraphies, tout ça ne les intéresse pas : ils viennent juste s'agréger aux groupes pour commettre des actes de violences.
Donc il cautionnent
Réouverture de 12 stades
Douze stades de football supplémentaires vont rouvrir au public en Italie ce week-end après s'être conformés aux nouvelles mesures de sécurité, a annoncé jeudi le ministère italien de l'Intérieur.
Les enceintes de Messine et de Modène (Série B) vont rouvrir sans restriction. En revanche, les autres stades de nouveau autorisés n'ouvriront leurs portes qu'aux supporteurs abonnés à l'année. Il s'agit des clubs suivants: Atalanta Bergame, Empoli, Fiorentina, Livourne, Udinese, Vérone/Chievo (stade conjoint) pour la Série A, ainsi que ceux des clubs de Série B de Pérouse, Triestina, Lecce et Pescara.
Cette annonce porte à 23 le nombre de stades rouverts, sur les 43 que comptent les deux premières divisions italiennes.
Douze stades de football supplémentaires vont rouvrir au public en Italie ce week-end après s'être conformés aux nouvelles mesures de sécurité, a annoncé jeudi le ministère italien de l'Intérieur.
Les enceintes de Messine et de Modène (Série B) vont rouvrir sans restriction. En revanche, les autres stades de nouveau autorisés n'ouvriront leurs portes qu'aux supporteurs abonnés à l'année. Il s'agit des clubs suivants: Atalanta Bergame, Empoli, Fiorentina, Livourne, Udinese, Vérone/Chievo (stade conjoint) pour la Série A, ainsi que ceux des clubs de Série B de Pérouse, Triestina, Lecce et Pescara.
Cette annonce porte à 23 le nombre de stades rouverts, sur les 43 que comptent les deux premières divisions italiennes.