OK Red Wine, tu veux jouer au auch avec moi là, d'entrée? Je te préviens, tu vas perdre.
Mais c'est pas ta faute.
Nous, à Sainté, on a une longue tradition de discussions footballistiques, on a une rhétorique rodée, on a un peu fait le tour de toutes les conversations imaginables.
On est un peu le mastre de dernier niveau à Final Fight, tu vois.

Ouais, le mec accroupi qui ressemble à David Lee Roth version furax.
Et vous, vous venez à peine de descendre de la montagne, vous avez encore les sabots aux pieds, le manteau en peau de bête sur le dos et les trois dernières dents qui vous restent mastiquent inlassablement un vieux brin d'herbe.
Vous arrivez dans Sion, et vous vous croyez dans "la grande ville", comme des Pygmées débarquant à Manhattan, vous avez peur et vous êtes émerveillés à la fois.
Vous croyez que Kuljic est un sujet digne d'attention, vous caressez le souvenir de Roberto Assis (Bonanga) comme s'il n'était pas évident que le seul fait que vous vous souveniez encore de ce maquereau d'enfants martiens démontre implacablement l'inanité de vos existences.
Nous, on a eu Platini, Rocheteau, Moravcik, Wolfarth, Etienne Mendy.
Nous, on a fait trembler le monde.
Vous, vous faites à peine trembler vos femmes. De dégoût.
Regarde et apprends, microbe.
Red&White a écrit :Stéphanois a écrit :Prenez exemple sur l'ASSE et sur les supporters français. Avec les Anglais, on est les plus loyaux et les meilleurs, sans déconner, vous verrez jamais des réactions comme ça à Geoffroy-Guichard.
C'est vrai, les Français ont tellement le melon qu'ils ne peuvent pas admettre que les joueurs évoluant dans leurs clubs ne sont pas les meilleurs du monde... Donc évidemment, ça devient assez difficile de les critiquer.
Je parle de public, tu parles de joueurs. Hey, pitre, quand t'étais pâtre, on t'avait pas prévenu de jamais passer derrière une mule en train d'allaiter? Le résultat est spectaculaire, en tout cas.
Eh, Red Wine (au passage ça s'écrit pas Red Wine mais Bordeaux et on leur met la misère trois fois par saison), j'ai combien de doigts là?
N'empêche, il y a bien une chose vraie dans le tas d'immondices que tu contemples sans doute fièrement en l'appelant par-devers toi "mon poossst", tel un Gollum en moins élégant: effectivement, il t'est très difficile de nous critiquer.
Red&White a écrit :
(en passant, l'attaque gratuite sur les montagnards, ça fait assez style les philosophes des lumières et leur "crétinisme", et ça fait bien longtemps que tout le monde sait qu'un montagnard n'est pas plus bête qu'un autre... bref)

Certes, un montagnard n'est pas plus bête qu'un autre... montagnard. Un peu comme un pou n'est pas plus laid d'un autre pou. Je constate avec soulagement que tu maîtrises a minima les fondements de la logique. Hélas, cette maîtrise se révèle largement insuffisante quand vient le moment de s'attaquer à un sujet plus ardu qu'une équation 1=1.
Tel un malade mental hurlant, la bave aux lèvres et la machette à la main
JE SUIS PAS FOU!!! 
, tu accrédites, par ta défense absurde de cette peuplade dégénérée dont tu sembles faire partie, à savoir les montagnards, les pires suppositions que l'on puisse émettre à son égard.
Pour parler en termes accessibles, tu ressembles à un Kuljic propulsant avec application (yeux plissés, langue pendante, rictus de babouin) le ballon dans son propre but et se réjouissant de son exploit.
Et ta touchante tentative de te parer des vertus de la culture classique n'arrange pas ton cas. Faire référence aux Lumières quand on est soi-même plongé dans l'obscurité mentale — a fortiori si c'est pour critiquer leur oeuvre —, c'est comme, pour Kuljic, remettre en question la technique de Julien Sablé. Apprends d'abord à marcher sans te rétamer tous les deux pas avant de défier Justin Gatlin au sprint, mon garçon.
Je conclus cette brève tirade par un poème qui vous sera sans doute inaccessible, ce dont — vous vous en douteriez si vos cerveaux n'étaient pas obscurcis par l'eau-de-vie et l'air vicié de vos cîmes martelées de pluies toxiques — je me moque éperdument.
Pendant que nos ancêtres
Périssaient dans les mines
Les vôtres regardaient paître
Renée et Mélusine
Leurs vaches ou bien leurs femmes
Comment les distinguer?
1300 kilogrammes
Et un regard mort-né
Pendant que Bathenay
Frappait sur le poteau
Vous dormiez sous un arbre
Ou buviez de la Kro
Pendant que cette année
Nous pestons sur Piquionne
Vous repensez encore
A Sonny Anderson
Pendant que vous lisez
Ce post, la bouche ouverte
Moi, je regarde le ciel
Où flotte la bannière verte.

C'est moi.