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L'avenir est-il à Sion?
CHRISTIAN CONSTANTIN Avec la probable faillite du SFC, les faits sont en train de donner raison au concepteur de l'Olympique des Alpes, prêt à foncer dans la brèche. Explications
NICOLAS JACQUIER
15 janvier 2005
«Dans dix ans, il n'y aura plus qu'une équipe romande de pointe. Il faut donc réunir nos forces, regarder au-delà de l'étroitesse des frontières cantonales.» En 1995 déjà, Christian Constantin avait actionné la sonnette d'alarme, prédit la disparition de plusieurs clubs. Il y a dix ans, l'architecte de Martigny dessinait parallèlement les contours de son «Olympique des Alpes». Une théorie qui, à l'époque, avait suscité sarcasmes et haussements d'épaules. Or que constate-t-on? «Il est indigne qu'une ville aussi riche que Genève ne parvienne pas à maintenir en vie un club aussi prestigieux que Servette.» Avec la faillite programmée du SFC, survenant deux ans après celle du LS, les faits sont en train de donner tristement raison à Constantin. Celui-ci serait-il un visionnaire? «Je suis toujours dans le même courant de pensées, répond l'intéressé. Mon projet de l'Olympique des Alpes est plus que jamais d'actualité... En Suisse, hélas, on aime bien avoir la preuve par la fin qu'il fallait faire autre chose... avant de changer de mentalité, souvent trop tardivement.»
«Le FC Sion à la place de Servette»
Si la probable fin du club «grenat», du moins sous l'appellation qui est la sienne aujourd'hui, le chagrine, le patron du FC Sion n'en demeure pas moins réaliste. Et surtout ambitieux: «Sion doit prendre et occuper la place laissée aujourd'hui vacante par Servette. Cela fait deux ans que j'y travaille. Il n'est pas possible d'envisager la création d'un grand club en Suisse romande sans le FC Sion. Le Valais est le seul canton où il existe un véritable potentiel public. Ce soutien de la base, c'est notre richesse...» L'homme de Tourbillon entend y associer l'apport de nouvelles sources de revenus. «Un club de football est l'élément moteur d'une activité qui doit générer des recettes. Il faut réussir à offrir aux gens qui le soutiennent des activités (casinos, loteries) qui leur font dépenser de l'argent.»
Sinistré, le paysage romand risque de se résumer dès le mois de février à la seule présence de NE Xamax en Super League. Grâce à l'argent des promoteurs du nouveau stade, le club «neuchâtelois» a provisoirement évité le pire, mais qu'en sera-t-il la saison prochaine? Alors que 35 km plus à l'ouest, le Yverdon-Sport du président Cornu évoque l'avènement d'un FC Romandie, Christian Constantin poursuit coûte que coûte sa croisade, quitte à (devoir) y mettre le prix. «Notre but est de retrouver les sommets en juin, de monter une équipe pour viser une promotion indispensable. Le jour où sera lancé un championnat européen, Sion devra être prêt. » Visionnaire, Christian Constantin a tout prévu. Ainsi sait-il déjà où évoluera le FC Sion en Coupe d'Europe. «On jouera à domicile au stade de la Praille! Et avec l'équipe que j'aurai construite, croyez-moi, on ne disputera pas qu'un seul match à Genève...» En attendant l'inauguration du grand stade de Martigny
CHRISTIAN CONSTANTIN Avec la probable faillite du SFC, les faits sont en train de donner raison au concepteur de l'Olympique des Alpes, prêt à foncer dans la brèche. Explications
NICOLAS JACQUIER
15 janvier 2005
«Dans dix ans, il n'y aura plus qu'une équipe romande de pointe. Il faut donc réunir nos forces, regarder au-delà de l'étroitesse des frontières cantonales.» En 1995 déjà, Christian Constantin avait actionné la sonnette d'alarme, prédit la disparition de plusieurs clubs. Il y a dix ans, l'architecte de Martigny dessinait parallèlement les contours de son «Olympique des Alpes». Une théorie qui, à l'époque, avait suscité sarcasmes et haussements d'épaules. Or que constate-t-on? «Il est indigne qu'une ville aussi riche que Genève ne parvienne pas à maintenir en vie un club aussi prestigieux que Servette.» Avec la faillite programmée du SFC, survenant deux ans après celle du LS, les faits sont en train de donner tristement raison à Constantin. Celui-ci serait-il un visionnaire? «Je suis toujours dans le même courant de pensées, répond l'intéressé. Mon projet de l'Olympique des Alpes est plus que jamais d'actualité... En Suisse, hélas, on aime bien avoir la preuve par la fin qu'il fallait faire autre chose... avant de changer de mentalité, souvent trop tardivement.»
«Le FC Sion à la place de Servette»
Si la probable fin du club «grenat», du moins sous l'appellation qui est la sienne aujourd'hui, le chagrine, le patron du FC Sion n'en demeure pas moins réaliste. Et surtout ambitieux: «Sion doit prendre et occuper la place laissée aujourd'hui vacante par Servette. Cela fait deux ans que j'y travaille. Il n'est pas possible d'envisager la création d'un grand club en Suisse romande sans le FC Sion. Le Valais est le seul canton où il existe un véritable potentiel public. Ce soutien de la base, c'est notre richesse...» L'homme de Tourbillon entend y associer l'apport de nouvelles sources de revenus. «Un club de football est l'élément moteur d'une activité qui doit générer des recettes. Il faut réussir à offrir aux gens qui le soutiennent des activités (casinos, loteries) qui leur font dépenser de l'argent.»
Sinistré, le paysage romand risque de se résumer dès le mois de février à la seule présence de NE Xamax en Super League. Grâce à l'argent des promoteurs du nouveau stade, le club «neuchâtelois» a provisoirement évité le pire, mais qu'en sera-t-il la saison prochaine? Alors que 35 km plus à l'ouest, le Yverdon-Sport du président Cornu évoque l'avènement d'un FC Romandie, Christian Constantin poursuit coûte que coûte sa croisade, quitte à (devoir) y mettre le prix. «Notre but est de retrouver les sommets en juin, de monter une équipe pour viser une promotion indispensable. Le jour où sera lancé un championnat européen, Sion devra être prêt. » Visionnaire, Christian Constantin a tout prévu. Ainsi sait-il déjà où évoluera le FC Sion en Coupe d'Europe. «On jouera à domicile au stade de la Praille! Et avec l'équipe que j'aurai construite, croyez-moi, on ne disputera pas qu'un seul match à Genève...» En attendant l'inauguration du grand stade de Martigny
Ce n'est pas en fermant les yeux que l'on va y voir plus clair..... 

Re: Le Matin Online
Heu, c'est moi ou tout le monde comprend aussi que CC envisage de jouer des matchs à Genève ?? \:D/olivier a écrit : «On jouera à domicile au stade de la Praille! Et avec l'équipe que j'aurai construite, croyez-moi, on ne disputera pas qu'un seul match à Genève...» En attendant l'inauguration du grand stade de Martigny

la Suisse compte un peu plus de 6 millions d'habitants... ce qui représente une grande ville en europe...... alors il est impossible d'avoir 2 ou 3 équipes professionnelles pouvant rivaliser un Réal, Juventus , Lyon, Bayern etc etc etc, Delà à savoir si CC à tout juste .... il y a un pas que je ne franchirais pas.
- Vent du Nord
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La Principauté de Monaco compte 29'000 habitants, soit à peine plus d'habitans que la ville de Sion (27'000). Si l'on tient compte des communes limitrophes de Monaco, on a un bassin de population d'environ 100'000 personnes. Faut-il rappeler que nous sommes 270'000 valaisans ? Il nous manque plus que le casino...
Oui, une différence minuscule, puisque sans la famille princière, le régime fiscal monégasque et l'argent "flottant", Monaco serait une équipe de 3e ligue ! 4e ou 5e peut-être même, avec un public aussi blasé de millionnaires, dont seuls quelques enfants désoeuvrés prendraient le chemin du stade pour assister aux matches...
Modifié en dernier par Pénoche le 16.01.2005 12:16, modifié 1 fois.
- Vent du Nord
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Il en serait capable ! Le régime fiscal de Monaco est quand même plus proche de celui de la Suisse que celui de la France. Mais ce que je veux dire surtout c'est qu'on ne peut pas dire que la taille d'un pays où d'une ville limite le potentiel d'une équipe. Il faut de l'engouement et du cash. En Valais seul CC peut actuellement mobiliser les troupes autour de lui. Mais il lui faut pour le long terme une machine à générer d'énormes revenus sur le long terme, et ça, seul un casino peut le donner. Le projet de Constantin peut marcher, mais sans licence, il est raide.
De toute façon, on vit avec son contexte, on vit en symbiose avec son milieu : on le nourrit et il nous nourrit.
Donc, un club prospère dans un championnat pauvre est impossible à moyen terme.Encore plus sans derbies (Lausanne, Servette), car ce n'est pas Thoune, Schaffhouse et Aarau qui vont faire vivre un Olympique des Alpes !
Et Gress s'est franchement marré hier aux nouvelles sportives, car il n'y croit pas du tout, lui, à l'Ompique des Alpes, rigolo tout de même, non ? Il dit : vous croyez, vous, que les clubs français de 2e division vont laisser la place à un club suisse romand ?!?
De fait, la seule possibilté est une politique intelligente de formation dans les clubs, telle qu'Auxerre la pratique avec compétence et enthousiasme depuis des décennies, grâce à Guy Roux, un homme qui a la tête sur les épaules, lui !
(Et cela, malgré les sommes importantes, cent fois plus qu'en Suisse, des droits tv reversés aux équipes - 700 millions pour la 1ère division à répartir !)
Pour moi, l'exception bâloise ne va pas durer très longtemps : cette équipe bénéficie d'un gros public, certes, mais il faut savoir, d'abord, que ce public n'a rien eu à se mettre sous la dent pendant 15-20 ans, jusqu'au grand retour de Bâle parmi l'élite de l'élite. Cet enthousiasme se double, en plus - surtout peut-être, pour se maintenir à un niveau européen comme Bâle - des millions de Gigi Oeri (qui n'est pas éternelle), et de gros sponsors venus dans la dynamique du succès : Novartis, etc
Mais il est impossible que Bâle maintienne longtemps, arificiellement je dirais, ce niveau, seul au milieu d'un championnat de pauvres, en ne jouant 3 fois sur 4 que contre des équipes comme Aarau, Schaffhouse, Thoune, etc etc
Donc, un club prospère dans un championnat pauvre est impossible à moyen terme.Encore plus sans derbies (Lausanne, Servette), car ce n'est pas Thoune, Schaffhouse et Aarau qui vont faire vivre un Olympique des Alpes !
Et Gress s'est franchement marré hier aux nouvelles sportives, car il n'y croit pas du tout, lui, à l'Ompique des Alpes, rigolo tout de même, non ? Il dit : vous croyez, vous, que les clubs français de 2e division vont laisser la place à un club suisse romand ?!?
De fait, la seule possibilté est une politique intelligente de formation dans les clubs, telle qu'Auxerre la pratique avec compétence et enthousiasme depuis des décennies, grâce à Guy Roux, un homme qui a la tête sur les épaules, lui !
(Et cela, malgré les sommes importantes, cent fois plus qu'en Suisse, des droits tv reversés aux équipes - 700 millions pour la 1ère division à répartir !)
Pour moi, l'exception bâloise ne va pas durer très longtemps : cette équipe bénéficie d'un gros public, certes, mais il faut savoir, d'abord, que ce public n'a rien eu à se mettre sous la dent pendant 15-20 ans, jusqu'au grand retour de Bâle parmi l'élite de l'élite. Cet enthousiasme se double, en plus - surtout peut-être, pour se maintenir à un niveau européen comme Bâle - des millions de Gigi Oeri (qui n'est pas éternelle), et de gros sponsors venus dans la dynamique du succès : Novartis, etc
Mais il est impossible que Bâle maintienne longtemps, arificiellement je dirais, ce niveau, seul au milieu d'un championnat de pauvres, en ne jouant 3 fois sur 4 que contre des équipes comme Aarau, Schaffhouse, Thoune, etc etc
Re: Le Matin Online
C'est ça aller au bout de la logique que tu défends depuis toujours !!!bouryves a écrit :Heu, c'est moi ou tout le monde comprend aussi que CC envisage de jouer des matchs à Genève ?? \:D/olivier a écrit : «On jouera à domicile au stade de la Praille! Et avec l'équipe que j'aurai construite, croyez-moi, on ne disputera pas qu'un seul match à Genève...» En attendant l'inauguration du grand stade de Martigny
Leçon n°39 : Se méfier des dires tapageures du Matin...
Dans la vie on change de femme pas de maillot.
En fait, une équipe représentant la Suisse Romande, Olympique des Alpes ou n'importe quelle autre, n'est vivable comme équipe pro de valeur que dans un championnat de France de football. Là où elle n'accèdera jamais, comme l'a bien compris Gress, parce qu'aucun club français n'acceptera de laisser une place à une équipe étrangère.
[ Petit exemple : droits tv en France = 1 milliard ! oui, oui (700 millions d'euros) contre 5 millions de FS en Suisse... :-k ]
Par exemple, les Ecossais du Celtic ou des Rangers, après avoir tenté pendant longtemps d'intégrer la League anglaise ont laissé tomber : quel club anglais aurait été d'accord de laisser sa place ?!
De même, à moyen terme, je suis certain que le seul moyen pour Bâle de garder un bon niveau européen serait de participer au championnat de Bundesliga, où il n'aura, de même, jamais sa place.
Et donc, le football suisse, s'il ne veut pas faire totalement faillite, se doit de revenir au semi-professionnalisme (comme les pays aux moyens comparables : Suède, Danemark, etc), avec un championnat à 16 équipes.
Et on aura tjs beaucoup de jeunes - on sait les former depuis quelques années - et de belles équipes nationales. Mais pas de clubs pouvant régater en Coupe d'Europe contre des équipes au budget 10 ou 20 fois plus élevé.
C'est la réalité, et il ne sert à rien de vouloir péter plus haut que son cul... :-k
[ Petit exemple : droits tv en France = 1 milliard ! oui, oui (700 millions d'euros) contre 5 millions de FS en Suisse... :-k ]
Par exemple, les Ecossais du Celtic ou des Rangers, après avoir tenté pendant longtemps d'intégrer la League anglaise ont laissé tomber : quel club anglais aurait été d'accord de laisser sa place ?!
De même, à moyen terme, je suis certain que le seul moyen pour Bâle de garder un bon niveau européen serait de participer au championnat de Bundesliga, où il n'aura, de même, jamais sa place.
Et donc, le football suisse, s'il ne veut pas faire totalement faillite, se doit de revenir au semi-professionnalisme (comme les pays aux moyens comparables : Suède, Danemark, etc), avec un championnat à 16 équipes.
Et on aura tjs beaucoup de jeunes - on sait les former depuis quelques années - et de belles équipes nationales. Mais pas de clubs pouvant régater en Coupe d'Europe contre des équipes au budget 10 ou 20 fois plus élevé.
C'est la réalité, et il ne sert à rien de vouloir péter plus haut que son cul... :-k