je mets cet article ici...content de voir qu'on se vante désormais d'avoir le championnat le plus serré d'Europe...et qu'on en fait la publicité...ca rejoint exactement ce que je martèle depuis des mois, lorsqu'on se demande si les arbitres sont mauvais par négligence ou de manière volontaire...à vous de juger...
Ça n’a jamais été aussi serré
By ehelms
Created 11/24/2010 - 23:11
Football
Super League
Sion - Neuchâtel
En Europe, le championnat de Suisse de Super League n’est ni le plus suivi, ni le plus riche, ni celui qui attire les meilleurs joueurs de la planète. Mais c’est, cette saison du moins, celui qui est le plus serré comme en témoigne l’écart relativement faible entre les ténors et les viennent-ensuite. Ajouté à de meilleures préparations, avec des schémas de jeu plus aboutis, le nombre des participants – réduit à dix en Suisse – favorise aussi ce resserrement. Au niveau des extrêmes, seulement 16 points séparent aujourd’hui le leader (FC Lucerne) de la lanterne rouge occupée par GC. C’est comparativement deux fois moins qu’aux Pays-Bas, où Willem II, classé 18e et dernier, se trouve relégué à 32 points du PSV Eindhoven. L’écart est aussi significatif dans les autres championnats européens.
Plus de petits clubs
Chez nous, signe d’un évident nivellement des valeurs, la compétition paraît plus ouverte et indécise que jamais: même si deux championnats semblent se dessiner – avec deux groupes de cinq équipes chaque fois –, le clan des échappés n’a pas véritablement réussi à créer un écart irrémédiable sur ses poursuivants, alors que le peloton des attardés, à l’autre extrémité, n’est pas (encore?) détaché de façon irrémédiable. Il en résulte un championnat dans lequel, selon l’adage, «tout le monde peut battre tout le monde». Sur le terrain, les présumés forts y sont moins forts et les supposés faibles moins faibles – tant il s’avère aussi qu’il n’existe plus de petits clubs. Résultat de ce brassage des forces en présence: avec déjà 4 nuls et 3 défaites, le leader lucernois ne compte «que» 28 points en 15 sorties (soit moins que la moyenne anglaise) et les surprises n’ont jamais été aussi nombreuses. A l’image de celle récemment obtenue par Thoune, tombée lorsque le néo-promu s’en est allé battre le champion en titre au Parc Saint-Jacques. Sans doute n’est-ce pas un hasard si l’exercice en cours est le plus indécis depuis 2005. Parmi les facteurs expliquant ce resserrement au sein de l’élite figure principalement la difficulté d’engranger des points devant son public. Ainsi ne comptabilise-t-on que 43% de victoires à domicile depuis le mois de juillet. Jouant sur plusieurs tableaux en même temps, les Européens Bâle et YB souffrent aussi d’un éparpillement. Voici douze mois, YB, détaché en tête avec 7 points d’avance sur Bâle, comptait alors à titre comparatif… 28 points de plus à pareille époque que le FC Aarau, largement décroché avec déjà 5 points de retard sur le barragiste Bellinzone. Lors de la saison 2008-2009, l’écart entre le FC Bâle, leader après 15 journées, et le FC Lucerne, coiffé à ce moment-là du bonnet d’âne, se chiffrait encore à 27 points.
Seuls représentants romands, tant Sion que NE Xamax tardent à afficher cette saison le potentiel qu’on leur prête. Trop irréguliers, les Valaisans ont-ils réellement les moyens de se mêler à la course pour le titre? De son côté, NE Xamax pourra-t-il éviter de trembler jusqu’au bout? Leurs rendez-vous du dimanche – à Berne pour Sion, contre Bâle à domicile pour Xamax – permettront de mieux savoir dans quelle direction chacun d’entre eux regardera. Vers les sommets ou…
Frédéric Chassot (FC Sion): «Un problème mental»
Sion a un problème, identique depuis 2007: champion du monde du yo-yo, le club de Tourbillon est incapable d’enchaîner deux résultats positifs en championnat. Victoire, défaite, victoire, défaite, victoire, défaite, etc. C’est tellement vrai que les Valaisans n’ont pas encore réussi à gagner deux matches de suite cette saison en Super League – une minisérie victorieuse que le FC Sion n’a réalisée qu’à quatre reprises depuis trois ans! «L’équipe souffre d’un évident problème de décompression à l’approche de l’événement, constate Frédéric Chassot, son directeur sportif. C’est un aspect mental sur lequel il nous faut travailler. Après chaque match qu’il gagne, le groupe retombe dans les mêmes travers.» D’où une incapacité grandissante (avec seulement 9 points en 8 matches) de faire la différence à Tourbillon. «Les points que l’on perd chez nous, on est condamné à aller les chercher à l’extérieur.» Opposé dimanche à YB au Stade de Suisse, le visiteur cherchera justement à y poser les bases d’une nouvelle série. «Manifestement, conclut Chassot, Sion joue mieux loin de la maison, lorsqu’il est décontracté, que sous la pression de son propre public.»
Didier Ollé-Nicolle (NE Xamax): «Un bon coup à jouer»
A la Maladière, les progrès sont surtout significatifs au niveau comptable. De 0,66?point par partie sous l’ère Aeby (6 matches/4?points cette saison), la moyenne est passée à 1,38 point par rencontre depuis l’arrivée d’Ollé-Nicolle. L’ancien coach de l’OGC Nice et de Clermont-Ferrand a découvert en Suisse un championnat «cosmopolite», avec, remarque-t-il, «de plus en plus de brassage». Le Français affrontera dimanche le FC Bâle pour une «première» (Ollé-Nicolle a déjà rencontré toutes les équipes de Super League sauf celle-ci). «Bâle est de loin la meilleure équipe du pays, mais elle n’en a pas moins aussi des failles. A nous de tenter de les exploiter. Je suis convaincu qu’on a un bon coup à jouer, pour autant que mes joueurs respectent le plan de jeu. On ne pourra pas non plus se permettre de ne pas évoluer à 100%.» Devant son public (et pour autant que les fans apportent leur soutien), NE Xamax s’efforcera de «faire déjouer» son adversaire.
Ollé-Nicolle pourra(it) s’inspirer de son passé récent pour motiver les siens. «Au moment d’affronter le FCB avec Xamax, je me retrouve un peu dans la même situation que l’an passé, lorsque Nice avait accueilli Lyon. On avait mis 4-1 à Lyon.»