Dans la Coupe, le Valaisan voit le reflet de son esprit frondeur Rapporter le trophée au pays, et l'exhiber fièrement au peuple en liesse: les Valaisans en ont fait un rituel.
Onze victoires en onze finales ont nourri la légende d'un canton invincible
Ils sont connus loin à la ronde mais restent surtout Valaisans. Des onze victoires du FC Sion en Coupe de Suisse, ils gardent une vraie fierté patriotique.
Onze victoires en autant de finales. Le record est unique au monde. Pourquoi, au fil des années, est-ce ce jour-là et pas un autre que l'équipe valaisanne, portée par tout un canton, devient invincible, comme transcendée, sublimée par l'événement, quels que soient les joueurs, les entraîneurs? Comme si le Valaisan, si indépendant, sale tronche, ronchon et crocheur, selon un vieux cliché, choisissait la finale de Coupe pour, dans un moment d'union sacrée, en remontrer à tout le pays, s'afficher solidaire et conquérant face au reste de la Suisse.
«Une énergie monstrueuse»
Pour l'ancienne skieuse Sylviane Berthod, la dernière finale, le 3-2 contre YB en 2009, où, menés 2-0, les Sédunois ont signé un incroyable retournement, sont de celles qui nourrissent la légende. «Dans ces moments-là, la fierté d'être Valaisan est décuplée.»
Ce même match, l'historien Philippe Bender, travaillant à Berne, avait choisi de le suivre sur la place Fédérale, au milieu des Bernois. «La tête des Bernois à la fin. Le jour de la finale, c'est chaque Valaisan qui gagne, nous sommes tous sur le terrain.»
Le mythe de cette invincibilité en Coupe a toujours interpellé le Sédunois François-Xavier Amherdt, professeur de théologie, abbé et arbitre bien connu. «Je suis à la fois fier de cette invincibilité et intrigué par ce phénomène incompréhensible rationnellement. Derrière cette capacité de se surpasser, je vois l'esprit lutteur du Valaisan, son côté rebelle, autonome, sa volonté de s'affirmer face au reste du pays. On peut rapprocher ces victoires des exploits d'un Zurbriggen ou d'un Défago, qui ont aussi su se surpasser lors des grands rendez-vous. J'y vois aussi, dans un canton catholique, la métaphore de l'autotranscendance que la foi confère.»
Plus terre à terre, Maurice Chevrier, patron des communes valaisannes, estime qu'aujourd'hui «les joueurs n'ont plus le droit de perdre la finale car la Coupe appartient au patrimoine identitaire du Valais au même titre que les combats de reines, le Cervin et la raclette».
En finale, Sion a toujours su profiter de son statut du petit défiant le favori. De ses onze victoires, Sion en a remporté neuf contre des équipes plus huppées, celles des grandes villes, Bâle, GC, Servette, YB. «La victoire du Valais reste toujours celle de l'îlot alpin catholique face à la Suisse industrielle, les provinciaux qui surclassent les urbains, sourit Philippe Bender, historien. Dieu, à chaque fois, ne peut que nous désigner. On a battu le Servette, symbole du fric roi, les succès sur YB ont résonné comme une manière de prendre le pouvoir dans la Berne fédérale. C'est comme Lille, qui, cette année, domine PSG: le Valais, nous sommes les Ch'tis du pays. Et puis, comme à la chasse, on a toujours plus de plaisir à abattre un grand cerf qu'un chamois.» Les victoires les plus mémorables du FC Sion sont celles où l'équipe a renversé des situations apparemment désespérées: trois fois Sion a été mené 2-0 avant de finir par l'emporter. Le clou a été atteint en 2006, quand Sion est devenu, face à YB, la première équipe de deuxième division à gagner la Coupe. Impossible en finale n'appartient plus au vocabulaire valaisan. «Le FC Sion, ce jour-là, est toujours animé par l'adage bien connu du dialecte saviésan: «pa capona», signifiant «ne jamais capituler». Son «yes we can», Barack Obama l'a emprunté aux Saviésans», soutient Philippe Bender.
Pendant longtemps le FC Sion a triomphé en Coupe avec des équipes à majorité valaisanne, symbolisées par leur capitaine portant le trophée, le Haut-Valaisan Jean-Paul Brigger, Fernand Luisier, le vigneron de Saillon, Alain Geiger, l'enfant de Sion. Sous la deuxième ère du président Constantin, l'équipe est devenue une constellation de joueurs issus des quatre coins du monde. Anthony Sauthier sera peut-être le seul Valaisan titularisé contre Xamax.
Cette politique n'a pas empêché ce Sion multiculturel de triompher de la même manière que ses devancières en 2006 et 2009. «Tous les joueurs, qu'ils soient Africains ou Suisses allemands, deviennent, le jour de la finale, de vrais Valaisans dans l'âme», relève Jean-Marie Fournier, patron de la station de Veysonnaz, fidèle des fidèles. Le jour de la finale pour le Valais se déroule toujours en deux phases symboliques. Il y a d'abord la transhumance de tout un canton qui, hors de ses frontières, s'en va soutenir son équipe. Lundi, comme d'habitude il n'y aura plus un car, plus un bus disponible à travers tout le canton. Jour de communion pour un canton souvent divisé. «Le Valais reste très régionaliste, on se bagarre entre communes, entre villages, mais on redevient tous Valaisans une fois passé Villeneuve. C'est cette solidarité qui s'exprime le jour de la finale», raconte Dominique Giroud, de Giroud Vins.
«Notre Stalingrad»
Deuxième moment symbolique: le retour tant attendu de la Coupe à Sion sur cette place de la Planta si chargée d'histoire. «C'est là que les Haut-Valaisans, en 1475, ont repoussé l'assaut des Savoyards, qui occupaient le bas du Valais. L'acte fondateur de notre canton», explique Philippe Bender. La fête qui y succède est un moment incontournable que tout Valaisan doit avoir connu au moins une fois dans sa vie. «Il faut en être, c'est tout», résume Sylviane Berthod. Toute série ayant une fin, les Valaisans craignent-ils de voir le mythe s'effondrer dimanche? «J'ai peur, j'avoue, soupire Philippe Bender. Sion sera favori, ce qui n'est pas une bonne chose. De plus, Bernard Challandes, viré de Sion, victime d'une tragédie grecque, voudra sa revanche avec ce Xamax accablé par les malheurs. Je crains que Dieu, cette fois, ne nous abandonne. Le canton, en cas de défaite, sera envahi d'une immense tristesse, ce sera notre Stalingrad».
Maurice Chevrier, lui, reste optimiste. «Il nous manque deux victoires pour arriver à treize, le nombre d'étoiles figurant sur notre drapeau. Après, on pourra négocier, mais dimanche on va gagner.»
Ce qui me rassure un peu c'est qu'après quelques semaines d'euphorie du genre "c'est clair, on va gagner, c'est la règle"... On commence maintenant à sentir la pression montée, à avoir la boule au ventre (et les boules tout court)... Donc pour ce qui est du public, il semble qu'on sera prêt au combat et qu'on ne voit pas le match comme gagné d'avance...
Une question qui concerne directement le match:
Quels seront les joueurs absents (suspendus, blessés) pour la finale?
Si j'me souviens bien du côté de Xamax Almerares sera suspendu...y en a d'autres?
Et côté sédunois? Qqn en sait-il plus sur la sortie de Vanins à la mi-temps hier, sur blessure ou à cause de sa perf'?
spiritus a écrit :Et côté sédunois? Qqn en sait-il plus sur la sortie de Vanins à la mi-temps hier, sur blessure ou à cause de sa perf'?
Apparemment Vanins a un soucis d'aducteurs... Roussey a pris le risque de le faire jouer mais il estime que Vanins a été un peu fébrile alors il a pris la décision de le changer...
vous pensez pas qu'on est un peu trop confiant cette année ?
J'ai l'impression que nos attaquants seront à côté, qu'il nous manque qqn au contraire des autres fois !
Est-ce que Yoda pourra jouer ?
Voilà la stratégie du matin dont je parlais la semaine dernière est enfin dévoilée dans toute sa splendeur...
cela fai des jours qu'ils nous bassinent avec notre invincibilité et des interwews d'ancien joueurs et de personnalité et maintenant ils vont dans la rue pour nous assomer avec le "trop" confiant histoire de mettre la pression...
ne me dites pas que vous l'aviez pas vu venir.... ce torchon allait pas faire la part belle à Sion sans mettre la pression ou sortire une histoire contre nous ou colporter des saloperie avant dimanche... et je pense que c'est pas tout ils vont surement trouver encore autre chose pour nous mettre plus de pression....
mais bon tant qu'ils sortent les gros titre 12/12 lundi le reste on s'en fou un peu.... (pourvu que ca arrive....)
je lui ai mis quatre-cinq claques et un coup de pied aux fesses. Je ne dis pas qu’il faut baffer des types, je dis juste que c’est la solution que j’ai trouvée à ce moment. C’était une réaction un peu trop «valaisanne» [C. Constantin]
En lisant l'article ce matin, j'ai exactement pensé à ça. Le matin cherche absolument à nous mettre dans la peau du favori, en sachant que lorsqu'on a ce statut, ca ne parle pas en notre faveur....
y a 3 pages sur sion, 1 demi article sur xamax, ca j'aime pas, ca pue, ca pue énomément même.....Mais si-on gagne dimanche, je voudrai voir une édition spéciale finale de coupe lundi distributée gratuitement par nos amis du matin
je lui ai mis quatre-cinq claques et un coup de pied aux fesses. Je ne dis pas qu’il faut baffer des types, je dis juste que c’est la solution que j’ai trouvée à ce moment. C’était une réaction un peu trop «valaisanne» [C. Constantin]
inter a écrit :En lisant l'article ce matin, j'ai exactement pensé à ça. Le matin cherche absolument à nous mettre dans la peau du favori, en sachant que lorsqu'on a ce statut, ca ne parle pas en notre faveur....
y a 3 pages sur sion, 1 demi article sur xamax, ca j'aime pas, ca pue, ca pue énomément même.....Mais si-on gagne dimanche, je voudrai voir une édition spéciale finale de coupe lundi distributée gratuitement par nos amis du matin
Je n'ai pas encore mes articles pour la finale et je comptais passer en acheter d'ici la fin de la semaine. Quelqu'un pourrait me détailler les articles disponibles ainsi que leur prix ?
inter a écrit :En lisant l'article ce matin, j'ai exactement pensé à ça. Le matin cherche absolument à nous mettre dans la peau du favori, en sachant que lorsqu'on a ce statut, ca ne parle pas en notre faveur....
y a 3 pages sur sion, 1 demi article sur xamax, ca j'aime pas, ca pue, ca pue énomément même.....Mais si-on gagne dimanche, je voudrai voir une édition spéciale finale de coupe lundi distributée gratuitement par nos amis du matin
Arrêtez de délirer. D'une part le Matin cherche ses lecteurs, donc sa rédaction sait parfaitement qu'en mettant des images ou le nom du FC Sion dans ses titres, ils vont attirer bien plus de lecteurs romands qu'en mettant NE Xmx en première page. CQFD.
D'autre part le Matin et le Matin Dimanche sont "entre mains valaisannes".. Sandra Jean et Ariane Dayer, leurs rédac en chef, sont de "véritables" personnalités Aoc Valais. alors svp, pas de parano... l'article signé par Gaëlle Cajeux (et oui) avec des photos de Sabine Papilloud est estampillé VS, alors moi je vois plutôt sous la formule "Valaisans (trop) confiants" un appel, peut-être salutaire, à tous les fans et aux innombrables groupes de Valaisans qui feront marche sur Bâle que rien n'est gagné!! qu'il faudra encourager vraiment très fort l'équipe valaisanne. En fait on met la pression sur "nous tous" supporters rouge et blanc du dimanche 29 pour que l'on soit encore plus présents car le terme de "favori" n'existe pas pour une finale.
Je veux bien que Tschoumy et "l'autre" du Teletext fassent aussi part de leur soutien pour le club du Littoral, mais à part cela rien de bien méchant.
l'humour c'est plus beau que des bagarres !!!!!!!!!!!!!!!!!!
selon CC
«Les entraîneurs, c’est comme les melons. Quand tu les vois de l’extérieur, ils sont tout beaux. Mais, une fois que tu les ouvres, ils n’ont pas forcément le même goût.»