Facebook: Bâle en tête
Aujourd'hui, grâce à Facebook, tout le monde est ami avec tout le monde. La règle vaut aussi pour les clubs de football, qui affirment de plus en plus leur présence sur le réseau social.
Au niveau mondial, il y a les intouchables. Barcelone, le Real Madrid et Manchester United comptent ainsi plus de 9 millions d'amis chacun! Leur popularité planétaire l'explique aisément. La différence avec l'OM (leader en France avec un peu moins d'un million d'amis), le Bayern (un peu plus de 800'000) ou l'Inter (meilleur club italien avec presque 620'000) est énorme.
Lien à renforcer
En Suisse, on regarde cette explosion depuis tout en bas. Leader du championnat de Super League, Bâle l'est aussi en nombre d'amis. Avec 11'630 - l'ASF n'en compte que 12'000, et la Swiss Football League est larguée avec moins de 2000 amis - il en compte près de 2500 de plus que son dauphin du FC Sion. «On rattrape gentiment notre retard, explique Nicolas Pillet, chef médias du FC Sion. Notre prochain objectif est de passer la barre des 10'000, mais à terme, comme sur le terrain, on aimerait bien être en tête! On était d'ailleurs le premier club du pays à avoir une page officielle sur Facebook, il y a un peu plus d'un an.»
Mais quel est l'intérêt pour un club à affirmer sa présence sur Facebook? «C'est une manière de renforcer le lien que les supporters ont avec leur club. Une manière, aussi, de leur donner la parole, puisqu'ils peuvent débattre et commenter nos infos. On sait aujourd'hui qu'en Suisse 2 millions et demi de personnes ont un compte Facebook. Un club, comme une entreprise, doit y être visible.»
Pour l'instant, il n'y a pas de retombées financières directes. «Mais notre profil Facebook dévie qui le souhaite sur notre site Internet, ajoute Pillet. Et, là, nos sponsors sont bien en vue.»
L'exemple de Federer
Preuve du sérieux apporté à la présence du club valaisan sur Facebook, une offre spéciale est réservée à toutes les personnes «qui aiment» le FC Sion: pour tout abonnement de demi-saison acheté, un deuxième était offert. «On a vendu plus d'abonnements cette année que les précédentes», précise Pillet. Pas besoin de chercher plus loin: c'est bien grâce à Facebook que cela a été possible. «Et nous mettons aussi des news et des vidéos exclusives sur notre compte Facebook, de manière à rendre notre profil attractif, ajoute le chef médias sédunois. On sait que les utilisateurs de Facebook se connectent majoritairement entre 17 h et 18 h: on essaie donc de distiller des infos intéressantes dans ce créneau horaire.»
Le FC Sion enregistre en moyenne 2000 visites par semaine sur son profil Facebook. «On nous suit dans une vingtaine de pays. C'est intéressant à savoir.»
Avant de se lancer sur la Toile, Nicolas Pillet et les sept autres personnes qui administrent le profil du FC Sion se sont inspirés de l'exemple d'un certain... Roger Federer! «En période de tournoi, il alimente beaucoup sa page de photos ou de news inside.»
Et visiblement ça marche, puisque Roger Federer comptait hier plus de 6'300 000 amis. Bâle et Sion en sont bien loin.
[Le Matin du jour]
"Comment se fait-il que personne ne me comprenne et que tout le monde m'aime"? Albert Einstein