FC Sion 4 ever

sixteen a écrit : 20.07.2021 12:07 La dernière fois que je suis allé au gradin Nord, avec 2 amis il y a fort longtemps, in petit merdeux pas encore sec derrière les oreilles est venu me dire que je ne pouvais pas être là car pas membre d'un groupe.... bonjour le niveau....alors pour m'abaisser à son niveau je lui ai dit qu'il était encore dans les couilles de son père quand je venais ici....c'est fou l'envie que ça donne d'y aller

sixteen a écrit : 20.07.2021 12:07 La dernière fois que je suis allé au gradin Nord, avec 2 amis il y a fort longtemps, in petit merdeux pas encore sec derrière les oreilles est venu me dire que je ne pouvais pas être là car pas membre d'un groupe.... bonjour le niveau....alors pour m'abaisser à son niveau je lui ai dit qu'il était encore dans les couilles de son père quand je venais ici....c'est fou l'envie que ça donne d'y aller

sixteen a écrit : 20.07.2021 12:07 La dernière fois que je suis allé au gradin Nord, avec 2 amis il y a fort longtemps, in petit merdeux pas encore sec derrière les oreilles est venu me dire que je ne pouvais pas être là car pas membre d'un groupe.... bonjour le niveau....alors pour m'abaisser à son niveau je lui ai dit qu'il était encore dans les couilles de son père quand je venais ici....c'est fou l'envie que ça donne d'y aller

soubalt a écrit : 20.07.2021 11:58
ce sont les membres des groupes qui forcent à la comparaison. A force de répéter "sans nous c'est mort" il faut quand même leur rappeler, que d'autres ont été jeunes avant eux et qu'ils ont été capables, (les résulatats aidant je te l'accorde) de créer une ambiance bien supérieure à ce qu'il se fait aujourd'hui. Dis-toi que c'est un peu notre rôle de vieux con que de rappeler cela

D'un côté les groupes bombent le torse en revendiquant l'animation de tourbillon et quand on leur met le nez dans le caca ils disent "mais vous êtes pas gentil c'est pas facile".
On a eu été 350 à Tourbillon il me semble en 2002. Je me rappelle m'être dit que je connaissais le prénom d'environ 50% de la tribune Nord.

Je pense que le débat est très important. Mais malheureusement tant que la génération actuelle qui n'a pas connu les années nonante et le début de 2000 continuera de penser que eux seuls savent et ont raison, on est pas prêt d'avancer. J'ai l'impression peut être fausse, que l'important pour les groupes maintenant c'est de dire "on est les meilleurs" mais pas de mettre en oeuvre le nécessaire pour, justement, être les meilleurs.

Sparrow a écrit : 20.07.2021 12:11

sixteen a écrit : 20.07.2021 12:07 La dernière fois que je suis allé au gradin Nord, avec 2 amis il y a fort longtemps, in petit merdeux pas encore sec derrière les oreilles est venu me dire que je ne pouvais pas être là car pas membre d'un groupe.... bonjour le niveau....alors pour m'abaisser à son niveau je lui ai dit qu'il était encore dans les couilles de son père quand je venais ici....c'est fou l'envie que ça donne d'y aller

Et donc pour une personne qui te fait une remarque, on fait une généralité pour tout le gradin ?

bouryves a écrit : 20.07.2021 14:49 Le foot Suisse est désormais disponible avec un abonnement netplus... Consommez local.. :)

David a écrit : 20.07.2021 15:53 Mais c'est officiel cela? Je peine à comprendre. Il y a déjà 1 an ou 2 qu'on nous dit que les matchs de Super League seront aussi disponibles via les distributeurs (cablecom, netplus, ...), mais je n'ai encore rien vu venir dans ma boîte mail. J'ai aujourd'hui un pack netplus "a la folie" avec le bouquet Canal+ Family.. dois-je faire qqch de plus pour avoir les match? Je trouve pas

David a écrit :Mais c'est officiel cela? Je peine à comprendre. Il y a déjà 1 an ou 2 qu'on nous dit que les matchs de Super League seront aussi disponibles via les distributeurs (cablecom, netplus, ...), mais je n'ai encore rien vu venir dans ma boîte mail. J'ai aujourd'hui un pack netplus "a la folie" avec le bouquet Canal+ Family.. dois-je faire qqch de plus pour avoir les match? Je trouve pas

Trilu a écrit : 20.07.2021 15:59

David a écrit :Mais c'est officiel cela? Je peine à comprendre. Il y a déjà 1 an ou 2 qu'on nous dit que les matchs de Super League seront aussi disponibles via les distributeurs (cablecom, netplus, ...), mais je n'ai encore rien vu venir dans ma boîte mail. J'ai aujourd'hui un pack netplus "a la folie" avec le bouquet Canal+ Family.. dois-je faire qqch de plus pour avoir les match? Je trouve pas

je pense que tu dois faire la demande à Netplus pour avoir le pack Blue TV à 29,90/ ms

bouryves a écrit : 20.07.2021 14:49 Le foot Suisse est désormais disponible avec un abonnement netplus... Consommez local.. :)

Confucius a écrit :

bouryves a écrit : 20.07.2021 14:49 Le foot Suisse est désormais disponible avec un abonnement netplus... Consommez local.. :)

Pratique pour les ultras qui boycottent les stades : ils pourront ainsi regarder les matchs en craquant une torche dans leur salon

Désolé je n'ai pas pu m'en empêcher

Confucius a écrit : 20.07.2021 16:32

bouryves a écrit : 20.07.2021 14:49 Le foot Suisse est désormais disponible avec un abonnement netplus... Consommez local.. :)

Pratique pour les ultras qui boycottent les stades : ils pourront ainsi regarder les matchs en craquant une torche dans leur salon
Lo
Désolé je n'ai pas pu m'en empêcher

David a écrit :Merci, je vais déjà regarder s'il y a une App sur la box... bizarres quand même qu'ils ne communiquent pas plus là dessus.

didmay a écrit : 20.07.2021 18:02

David a écrit :Merci, je vais déjà regarder s'il y a une App sur la box... bizarres quand même qu'ils ne communiquent pas plus là dessus.

L'application sera disponible en septembre sur le Playstore de la box Android.

Envoyé de mon Galaxy S21 en utilisant Tapatalk

Sedunum a écrit : 20.07.2021 12:44

soubalt a écrit : 20.07.2021 11:58
ce sont les membres des groupes qui forcent à la comparaison. A force de répéter "sans nous c'est mort" il faut quand même leur rappeler, que d'autres ont été jeunes avant eux et qu'ils ont été capables, (les résulatats aidant je te l'accorde) de créer une ambiance bien supérieure à ce qu'il se fait aujourd'hui. Dis-toi que c'est un peu notre rôle de vieux con que de rappeler cela

D'un côté les groupes bombent le torse en revendiquant l'animation de tourbillon et quand on leur met le nez dans le caca ils disent "mais vous êtes pas gentil c'est pas facile".
On a eu été 350 à Tourbillon il me semble en 2002. Je me rappelle m'être dit que je connaissais le prénom d'environ 50% de la tribune Nord.

Je pense que le débat est très important. Mais malheureusement tant que la génération actuelle qui n'a pas connu les années nonante et le début de 2000 continuera de penser que eux seuls savent et ont raison, on est pas prêt d'avancer. J'ai l'impression peut être fausse, que l'important pour les groupes maintenant c'est de dire "on est les meilleurs" mais pas de mettre en oeuvre le nécessaire pour, justement, être les meilleurs.

De toute façon qu'est-ce que ça change de connaître les années 90 ? Peut-être que dans les années 90 il y avait des vieux qui disaient pareils de vous en étant nostalgique des années 70-80. Il me semble aussi que dans les années 90 il y avait déjà les groupes (US94 qui de base était le Commando Ultras crée en 90 (corrigez-moi si je me trompe) puis les RS96). Certes la mentalité semblait différente, mais il y avait déjà des groupes organisés dans la tribune.

Il me semble que de base, c'est pas les groupes qui viennent dire "sans nous c'est mort" mais les gens qui supportent pas l'idée que le groupe ne viennent pas au stade et qui en profitent pour les tacler en critiquant le mouvement et en faisant des comparaisons qui n'ont pas lieu d'être avec les années 90. Perso ça me soule vraiment ces "c'était mieux avant" parce que c'est un constat purement personnel basé sur une nostalgie d'une époque révolue. On peut bien critiquer les lololo, mais au final combien de chants différents existaient-ils jadis ? Hop Sion et ? Les groupes ont amenés une culture ultras avec de nouveaux chants, du matériel, tambours, mégaphones, torches et des tifos, quelque chose de nouveau, certes ça ne peut pas plaire à tous mais ça a permis aussi d’embarquer du monde et de créer une nouvelle dynamique.

Il me semble pas avoir entendu des "on est les meilleurs" mais plutôt "c'était mieux à l'époque". Je vois plus de critique destructrice envers les ultras et les jeunes d'aujourd'hui que contre les années 80-90. Mais au bout d'un moment on doit vivre dans le présent. On doit faire avec ce monde d'aujourd'hui composé de technologies, de modernité, de passion qui diminue de plus en plus, de Tourbillon amputé d'une réelle ferveur (je parle du stade en général, hors final (et encore) il n'y a plus de ferveur général). Les groupes tentent de perpétuer cette ambiance entourés de gens qui viennent au match pour boire des verres, profiter d'être avec des copains ou juste voir un match. Quand tu joues la relégation depuis 4 ans en perdant 2 matchs sur 3 à domicile, comment faire vibrer un gradin ? comment s'enthousiasmer ? Suivre ce qu'il se passe sur le terrain ca signifie chanter pendant les 3 minutes où Sion tente d'attaquer et le reste ? Je préfère une ambiance pas exceptionnel 90 minutes que rien du tout hormis 3 minutes.
Après à Tourbillon l'ambiance est souvent moins bonne qu'à l'extérieur où tout le monde se sent plus concerné après avoir passé 2-3 heures dans un train/bus et s'être chauffé la voix et le foie (voilà pourquoi aussi les visiteurs sont plus bruyants à Sion).

C’est un débat sans fin, il y avait le topic ambiance à Tourbillon qui dépassait les 100 pages sauf erreur et ces débats groupe/années 90/torches/tribune est etc. a été fait et refait dans tous les sens. D’une certaine manière on pourra jamais mettre d’accord deux visions opposés, deux générations différentes. Mais encore une fois j’ai plus souvent l’impression d’entendre/lire du c’était mieux avant pour critiquer allègrement les tribunes d’aujourd’hui que des ultras qui viennent dire on est les meilleurs du monde, avant vous étiez nuls. Je pense aussi que depuis 40-50 ans (hormis peut-être entre 2000 et 2003, on vit la pire période du club à tous points de vue que ce soit sur le terrain, dans les coulisses du club, avec la défaite en finale à Genève, avec les joueurs et toutes ces choses qui font qu’un supporter n’arrive plus à s’identifier autant et donc par extension à vibrer pour le club. Perso j’ai pas spécialement une passion pour l’équipe de Suisse et pourtant j’ai vibré énormément dans le match contre la France, même à la télé, et ça faisait des années que j’avais plus vécu ça. Il y a eu un ou deux matchs par ci par là, un but victorieux en fin de match contre St-Gall cette saison mais c’est relativement pauvre. Et encore là on fêtait un but qui permettait de rester dans la course au maintien. Bref tout ça pour dire que c’est aussi ça qui fait que l’ambiance ne suit pas toujours et qu’il est difficile de faire chanter toute une tribune quand tu perds contre Lugano à domicile à la mi-temps déjà.

Ceci dit ces dernières saisons il y a aussi eu malgré tout un fort soutien d’une partie de la tribune nord qui a fait des tifos gigantesques (de niveau européen) et qui ont soutenu sans discontinuer le FC Sion en chantant non-stop, en allant parfois aux entrainements encourager les joueurs, en tentant de chanter avant les matchs pour créer une ambiance, parfois des sifflets quand l’adversaire joue et attaque devant le gradin, mais là encore seule une partie participe à cette « ambiance » et au bout d’un moment tu peux pas forcer les gens. Parce que certains ne viennent pas pour chanter ou gueuler au stade (hormis si on gagne 3-0 contre Bale) et on peut pas y faire grand-chose malheureusement.



Voilà voilà, je vais arrêter pour ma part ce débat qui ne va mener à pas grand-chose. On verra dimanche comment sera le stade mais entre toutes ces contraintes sanitaires, nominatives et autres et après une saison et demi sans réel public en ayant joué la relégation du début à la fin, il va être difficile de retrouver une certaine normalité je le crains.

coach a écrit : 20.07.2021 21:20 Sedunum n'a pas tort de rappeler que la période est difficile autant sur le plan sportif que sur le plan identitaire et que l'ambiance au stade ne suit pas forcément pour cette raison précise. N'oublions pas non plus que l'on reste une petite ville et une région de province sur la carte du monde. Ma petite théorie du café du commerce rajoutera aussi que le football est tellement médiatisé aujourd'hui, que forcément, ils sont de plus en plus nombreux à suivre un club de Liga, Serie A ou Premier League plutôt que notre club local. A force de voir des matchs de hauts niveaux où la minute de jeux coûte des sommes astronomiques en salaires aux deux clubs qui s'affrontent, notre regard a fini par se biaiser et par juger sévèrement le football suisse qui forcément ne peut pas régater avec les meilleurs. Regardez les photographies d'archives des stades suisses de Lausanne, Genève, Zurich dans les années 1950. Tout y est dit sur la perte d'intérêt que subit le football suisse. Mais tout cela changerait assez rapidement dans une région comme la nôtre si le FC Sion jouerait le haut du classement. Le Valais reste une terre de passion et les gens parlent beaucoup du club dans les bistrots ou lors des réunions de famille. Est-ce que les groupes contribuent vraiment à promouvoir le football local ? Difficile de répondre à cette question, même si on ne peut que reconnaître qu'ils ont pris à leur charge l'animation du stade depuis deux ou trois décennies; cela dit pour le meilleur comme pour le pire.

Personnellement, je n'ai rien contre la culture "ultras". Je connais un peu la ville de Naples où cette culture y est très forte et possède même une fonction de cohésion sociale dans certains quartiers qui connaissent des taux de chômages chez les jeunes atteignant des chiffres hallucinants. A Sion, tout cela y est plus petit et remplit probablement un rôle de liant social moindre, mais je peux concevoir que certains jeunes (ou moins jeunes) peuvent trouver une raison d'être en participant à cette mouvance. Bien entendu, avec les lustres qui commencent à tourner au compteur, j'aurais tendance à me montrer critique face aux excès du mouvement (genre les ultras genevois qui viennent saccager les toilettes du stade et les frais inutiles que cela engendre), mais au fond, je reconnais que je frissonne quand un "Aux armes" est bien claqué.

Cela dit, cela ne me dérangerait pas que les ultras se montrent plus aptes à la relativisation. Tous les passionnés de football qui aiment le club méritent le respect même s'ils ne s'investissent pas forcément dans les chants d'ambiance ou ne sacrifient pas de nombreux week-ends pour les déplacements. De même, idéalement, les ultras devraient comprendre que leurs revendications (même si je conçois qu'elles leur tiennent à coeur) n'intéressent pas forcément l'ensemble des gens qui forment l'entourage élargi du club (les supporters lambdas que nous sommes tous). Oui, je regrette moi aussi que notre société s'enfonce dans le tout sécuritaire et le traçage individuel. Je regrette aussi - même si cela n'a rien à voir - la mondialisation, l'individualisation et l'anonymat de la société qui se dessine. Malgré tout, je me tamponne clairement l'haricot de l'introduction des billets nominatifs, tout simplement car je n'ai rien à me reprocher quand je rentre dans un stade de football. Je crois même que si la commune et le canton en viennent à prendre ce virage, c'est en raison d'abus et de dérives un peu idiotes que la culture ultras entretient à son corps défendant. Face aux coûts sécuritaires et à la casse matérielle, il est normal que les collectivités produisent des solutions selon le principe éternelle de l'action et de la réaction. La crise du Covid sert certainement un peu de prétexte tout trouvé pour accélérer la mise en place de mesures qui pendaient au nez des groupes ultras depuis longtemps. Il est même à parier qu'une majorité des citoyens contribuables y soient favorables. C'est ma foi la réalité du jeu démocratique, des élus politiques de sensibilités représentant la majorité proposent des lois et des mesures qui répondent aux problèmes sociaux. Face à cette rétorsion, le boycott des groupes portera son effet, ou non... L'avenir nous le dira. Sans les groupes, les stades où tout le monde sera assis seront un peu éteints. Les groupes porteront cependant leur part de responsabilité dans l'aseptisation du football moderne. Par là, je veux dire qu'en Angleterre, le triste éloignement des classes populaires des stades de Premier League fut en partie le résultat du hooliganisme et de la violence endémique perpétrée par une frange de celles-ci. Les logiques économiques de la pompe à fric ont fait le reste. En Suisse, les abus entraîneront tôt ou tard une réaction qui éloignera forcément les groupes des stades. Nous nous en rapprochons. Je ne dis pas que je le souhaite. Je le constate. C'est tout.

coach a écrit : 20.07.2021 21:20 Sedunum n'a pas tort de rappeler que la période est difficile autant sur le plan sportif que sur le plan identitaire et que l'ambiance au stade ne suit pas forcément pour cette raison précise. N'oublions pas non plus que l'on reste une petite ville et une région de province sur la carte du monde. Ma petite théorie du café du commerce rajoutera aussi que le football est tellement médiatisé aujourd'hui, que forcément, ils sont de plus en plus nombreux à suivre un club de Liga, Serie A ou Premier League plutôt que notre club local. A force de voir des matchs de hauts niveaux où la minute de jeux coûte des sommes astronomiques en salaires aux deux clubs qui s'affrontent, notre regard a fini par se biaiser et par juger sévèrement le football suisse qui forcément ne peut pas régater avec les meilleurs. Regardez les photographies d'archives des stades suisses de Lausanne, Genève, Zurich dans les années 1950. Tout y est dit sur la perte d'intérêt que subit le football suisse. Mais tout cela changerait assez rapidement dans une région comme la nôtre si le FC Sion jouerait le haut du classement. Le Valais reste une terre de passion et les gens parlent beaucoup du club dans les bistrots ou lors des réunions de famille. Est-ce que les groupes contribuent vraiment à promouvoir le football local ? Difficile de répondre à cette question, même si on ne peut que reconnaître qu'ils ont pris à leur charge l'animation du stade depuis deux ou trois décennies; cela dit pour le meilleur comme pour le pire.

Personnellement, je n'ai rien contre la culture "ultras". Je connais un peu la ville de Naples où cette culture y est très forte et possède même une fonction de cohésion sociale dans certains quartiers qui connaissent des taux de chômages chez les jeunes atteignant des chiffres hallucinants. A Sion, tout cela y est plus petit et remplit probablement un rôle de liant social moindre, mais je peux concevoir que certains jeunes (ou moins jeunes) peuvent trouver une raison d'être en participant à cette mouvance. Bien entendu, avec les lustres qui commencent à tourner au compteur, j'aurais tendance à me montrer critique face aux excès du mouvement (genre les ultras genevois qui viennent saccager les toilettes du stade et les frais inutiles que cela engendre), mais au fond, je reconnais que je frissonne quand un "Aux armes" est bien claqué.

Cela dit, cela ne me dérangerait pas que les ultras se montrent plus aptes à la relativisation. Tous les passionnés de football qui aiment le club méritent le respect même s'ils ne s'investissent pas forcément dans les chants d'ambiance ou ne sacrifient pas de nombreux week-ends pour les déplacements. De même, idéalement, les ultras devraient comprendre que leurs revendications (même si je conçois qu'elles leur tiennent à coeur) n'intéressent pas forcément l'ensemble des gens qui forment l'entourage élargi du club (les supporters lambdas que nous sommes tous). Oui, je regrette moi aussi que notre société s'enfonce dans le tout sécuritaire et le traçage individuel. Je regrette aussi - même si cela n'a rien à voir - la mondialisation, l'individualisation et l'anonymat de la société qui se dessine. Malgré tout, je me tamponne clairement l'haricot de l'introduction des billets nominatifs, tout simplement car je n'ai rien à me reprocher quand je rentre dans un stade de football. Je crois même que si la commune et le canton en viennent à prendre ce virage, c'est en raison d'abus et de dérives un peu idiotes que la culture ultras entretient à son corps défendant. Face aux coûts sécuritaires et à la casse matérielle, il est normal que les collectivités produisent des solutions selon le principe éternelle de l'action et de la réaction. La crise du Covid sert certainement un peu de prétexte tout trouvé pour accélérer la mise en place de mesures qui pendaient au nez des groupes ultras depuis longtemps. Il est même à parier qu'une majorité des citoyens contribuables y soient favorables. C'est ma foi la réalité du jeu démocratique, des élus politiques de sensibilités représentant la majorité proposent des lois et des mesures qui répondent aux problèmes sociaux. Face à cette rétorsion, le boycott des groupes portera son effet, ou non... L'avenir nous le dira. Sans les groupes, les stades où tout le monde sera assis seront un peu éteints. Les groupes porteront cependant leur part de responsabilité dans l'aseptisation du football moderne. Par là, je veux dire qu'en Angleterre, le triste éloignement des classes populaires des stades de Premier League fut en partie le résultat du hooliganisme et de la violence endémique perpétrée par une frange de celles-ci. Les logiques économiques de la pompe à fric ont fait le reste. En Suisse, les abus entraîneront tôt ou tard une réaction qui éloignera forcément les groupes des stades. Nous nous en rapprochons. Je ne dis pas que je le souhaite. Je le constate. C'est tout.

coach a écrit : 20.07.2021 21:20 Sedunum n'a pas tort de rappeler que la période est difficile autant sur le plan sportif que sur le plan identitaire et que l'ambiance au stade ne suit pas forcément pour cette raison précise. N'oublions pas non plus que l'on reste une petite ville et une région de province sur la carte du monde. Ma petite théorie du café du commerce rajoutera aussi que le football est tellement médiatisé aujourd'hui, que forcément, ils sont de plus en plus nombreux à suivre un club de Liga, Serie A ou Premier League plutôt que notre club local. A force de voir des matchs de hauts niveaux où la minute de jeux coûte des sommes astronomiques en salaires aux deux clubs qui s'affrontent, notre regard a fini par se biaiser et par juger sévèrement le football suisse qui forcément ne peut pas régater avec les meilleurs. Regardez les photographies d'archives des stades suisses de Lausanne, Genève, Zurich dans les années 1950. Tout y est dit sur la perte d'intérêt que subit le football suisse. Mais tout cela changerait assez rapidement dans une région comme la nôtre si le FC Sion jouerait le haut du classement. Le Valais reste une terre de passion et les gens parlent beaucoup du club dans les bistrots ou lors des réunions de famille. Est-ce que les groupes contribuent vraiment à promouvoir le football local ? Difficile de répondre à cette question, même si on ne peut que reconnaître qu'ils ont pris à leur charge l'animation du stade depuis deux ou trois décennies; cela dit pour le meilleur comme pour le pire.

Personnellement, je n'ai rien contre la culture "ultras". Je connais un peu la ville de Naples où cette culture y est très forte et possède même une fonction de cohésion sociale dans certains quartiers qui connaissent des taux de chômages chez les jeunes atteignant des chiffres hallucinants. A Sion, tout cela y est plus petit et remplit probablement un rôle de liant social moindre, mais je peux concevoir que certains jeunes (ou moins jeunes) peuvent trouver une raison d'être en participant à cette mouvance. Bien entendu, avec les lustres qui commencent à tourner au compteur, j'aurais tendance à me montrer critique face aux excès du mouvement (genre les ultras genevois qui viennent saccager les toilettes du stade et les frais inutiles que cela engendre), mais au fond, je reconnais que je frissonne quand un "Aux armes" est bien claqué.

Cela dit, cela ne me dérangerait pas que les ultras se montrent plus aptes à la relativisation. Tous les passionnés de football qui aiment le club méritent le respect même s'ils ne s'investissent pas forcément dans les chants d'ambiance ou ne sacrifient pas de nombreux week-ends pour les déplacements. De même, idéalement, les ultras devraient comprendre que leurs revendications (même si je conçois qu'elles leur tiennent à coeur) n'intéressent pas forcément l'ensemble des gens qui forment l'entourage élargi du club (les supporters lambdas que nous sommes tous). Oui, je regrette moi aussi que notre société s'enfonce dans le tout sécuritaire et le traçage individuel. Je regrette aussi - même si cela n'a rien à voir - la mondialisation, l'individualisation et l'anonymat de la société qui se dessine. Malgré tout, je me tamponne clairement l'haricot de l'introduction des billets nominatifs, tout simplement car je n'ai rien à me reprocher quand je rentre dans un stade de football. Je crois même que si la commune et le canton en viennent à prendre ce virage, c'est en raison d'abus et de dérives un peu idiotes que la culture ultras entretient à son corps défendant. Face aux coûts sécuritaires et à la casse matérielle, il est normal que les collectivités produisent des solutions selon le principe éternelle de l'action et de la réaction. La crise du Covid sert certainement un peu de prétexte tout trouvé pour accélérer la mise en place de mesures qui pendaient au nez des groupes ultras depuis longtemps. Il est même à parier qu'une majorité des citoyens contribuables y soient favorables. C'est ma foi la réalité du jeu démocratique, des élus politiques de sensibilités représentant la majorité proposent des lois et des mesures qui répondent aux problèmes sociaux. Face à cette rétorsion, le boycott des groupes portera son effet, ou non... L'avenir nous le dira. Sans les groupes, les stades où tout le monde sera assis seront un peu éteints. Les groupes porteront cependant leur part de responsabilité dans l'aseptisation du football moderne. Par là, je veux dire qu'en Angleterre, le triste éloignement des classes populaires des stades de Premier League fut en partie le résultat du hooliganisme et de la violence endémique perpétrée par une frange de celles-ci. Les logiques économiques de la pompe à fric ont fait le reste. En Suisse, les abus entraîneront tôt ou tard une réaction qui éloignera forcément les groupes des stades. Nous nous en rapprochons. Je ne dis pas que je le souhaite. Je le constate. C'est tout.