CFF et ASF : le même mépris de la Suisse Romande !

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Pénoche

CFF et ASF : le même mépris de la Suisse Romande !

Message par Pénoche »

Ah, on essaie! Tous les jours, on essaie. On se met de bonne humeur, on se cabre un peu, parce que, quand même, c'est difficile de changer d'habitude, on se raisonne, on s'asticote... Mais rien n'y fait: attendre benoîtement une correspondance sur un quai de gare ou laisser se transformer une jolie balade familiale en long périple cahotant, même avec toute la bonne volonté écologique du monde, il faut s'y faire!
C'est clair, le nouvel horaire CFF, joliment intitulé Rail 2000 (pour la modernité), a été conçu principalement en fonction des grands centres urbains. Là-bas, les liaisons sont excellentes, meilleures, compétitives, et tout et tout. Mais en Valais, la chose a de quoi faire rire, et jaune! Les pendulaires se sentent floués, diminués dans leur mobilité: leurs réveils sont plus durs, leurs retours plus longs, et allez trouver une place assise! Quant aux usagers du dimanche, alors là, la situation est carrément absurde. Les professionnels valaisans du tourisme essaient depuis de nombreuses années de promouvoir un tourisme doux, respectueux d'une nature qui, finalement, nous fait tous vivre. Et voilà que les forfaits «transports et logements» sont compromis, voilà que, tout à coup, Chandolin, Zinal ou même Crans-Montana se mettent à ressembler furieusement au bout du monde! Bien sûr, les CFF se doivent de penser globalement leur réseau, en fonction du nombre d'usagers et de la fréquence des transports. Bien sûr, le poids de Martigny, Sion et Sierre réunis n'égalera jamais celui de Zurich ou de Berne. Mais quand donc les responsables décideront-ils de prendre en compte la dimension touristique d'une région? Quand donc les mots «développement durable» cesseront d'être un concept vide de sens?

En Valais, on se raccroche à 2007 et à l'ouverture du tunnel de base du Lötschberg. En attendant, courage!

Le Matin / Editorial de Chiara Meichtry - 3 janvier 2004
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