
La première recrue de l'équipe valaisanne effectue un court séjour en Valais pour découvrir son nouvel environnement.
Le FC Sion présente déjà des nouveaux visages. Le siège martignerain du club valaisan accueille Oussama Darragi. Première recrue officielle pour l'exercice 2012-2013, l'international tunisien de 25 ans découvre son nouvel environnement depuis quelques jours. La visite permet au club valaisan de découvrir son premier ballon d'or que l'aigle carthaginois a remporté en 2011 dans sa version arabe. La Confédération africaine de football l'a également désigné meilleur joueur du continent l'an dernier. Une ligue des champions africaine s'ajoute à ces distinctions individuelles. Christian Cons-tantin attend beaucoup d'un joueur qui n'avait pas hésité à s'engager dès le mois de février avec l'équipe sédunoise. Plusieurs sources sur la grande toile l'avaient annoncé à Marseille, Brême ou en Russie. Sa présence en Valais confirme Tourbillon comme sa destination définitive.
Pourquoi un joueur aussi convoité que Darragi choisit-il le FC Sion?
J'ai signé dans un club qui m'assure de jouer les premières places dans son championnat et qui doit me permettre de faire un pas de plus dans ma progression pour rejoindre une compétition plus étoffée ensuite. De bonnes performances avec Sion seront un tremplin idéal. Et je me fous de toutes les rumeurs qui m'ont envoyé dans tous les coins de l'Europe. J'ai parlé à plusieurs reprises avec Chikhaoui (ndlr. international tunisien du FC Zurich) qui m'a toujours donné des éléments positifs sur le FC Sion, notamment au niveau de son style de jeu. C'est quand même l'équipe qui a terminé deuxième du championnat au nombre de points. J'étais au courant de tous les problèmes vécus par le club, ils ne m'ont pas incité à aller voir ailleurs. Je n'ai jamais douté de mon choix.
Le barrage aurait pu faire de vous un joueur de Challenge League...
J'avoue que ces deux matches m'ont stressé. J'ai ressenti une petite crainte que le FC Sion ne parvienne pas à se maintenir en Super League. La situation était vraiment difficile avant ce barrage. Je m'en suis bien rendu compte depuis mon arrivée ici. Maintenant, cette épreuve est derrière.
Etes-vous venu spécialement pour assister au barrage?
Non, mon voyage n'était pas prévu depuis longtemps. Ça m'a donné la chance de côtoyer un peu le groupe dans des moments difficiles.
L'annonce de votre signature à Sion a provoqué de vives réactions en Tunisie. La situation s'est-elle calmée?
Dans un premier temps, j'ai affirmé que je n'avais pas signé afin de pouvoir toujours m'entraîner avec la première équipe de l'Espérance. Les dirigeants ont ensuite appris que la négociation avait été conclue. La direction du club m'a mis à l'écart du groupe. Je me suis entraîné tout seul durant tout le printemps. Je sors d'une période très, très difficile à vivre. Dès que ma décision a été rendue publique, certains ont pris le parti de dire "il faut qu'il parte tout de suite" et d'autres se sont fâchés très fort parce qu'on enlevait Darragi à l'Espérance. J'ai simplement décidé pour ma vie. Mon contrat se termine à fin juin et je serai libre.
Redoutez-vous la transition entre le football pratiqué en Afrique et celui joué en Europe?
Si je suis ici aujourd'hui, c'est pour prendre mes marques aussi. Pourquoi ce passage serait-il aussi difficile? Il est dur pour quelqu'un qui n'est pas prêt à faire l'effort de s'adapter à son nouveau milieu. Cela ne concerne pas que le foot, mais la vie quotidienne. Je viens à Sion pour travailler et pour franchir un palier. Le froid ne me fait pas peur, j'apprécie la fraîcheur et j'ai même tendance à le rechercher.
L'arrivée de N'Djeng confirmée, celle de Decastel comme entraîneur possible, vous pourriez retrouver plusieurs visages connus à la reprise...
J'ai joué une saison avec Yannick (ndlr. N'Djeng), nous avons vraiment réussi de très bons matches ensemble. Il est rapide, solide, technique et doté d'une frappe puissante. C'est important pour tous les deux de posséder des points de repère communs dans notre nouvel environnement. Quant à Decastel, je n'ai travaillé que deux semaines avec lui. J'ai eu l'occasion de parler avec lui de mon transfert à Sion. Il était très content pour moi. Il m'a dit "va vers ton avenir".
Par STEPHANE FOURNIER - NF