Article du journal du Jura d'aujourd'hui sur Rega:
FOOTBALL | Tournoi Quatre Nations, avec Alberto Regazzoni
Avec la sensibilité d'un néophyte
Très en vue depuis plusieurs mois, Alberto Regazzoni a vécu ses premiers jours avec l'équipe de Suisse en toute humilité. Il espère avoir sa chance sur le terrain samedi contre le Venezuela.
Le virevoltant Tessinois du FC Sion profite de chaque instant pour engranger de l'expérience. «C'est un plaisir immense, confie Regazzoni, du haut de ses 23 ans. Je réalise mon rêve de gamin!» L'ailier de poche a des étoiles plein les yeux et essaie tant bien que mal de contenir une joie que trahit un sourire permanent. «Il ne faut pas aller trop vite. J'ai encore tout à prouver. Je ne suis pas au même stade que des joueurs intégrés à l'équipe depuis un moment déjà.»
A le voir évoluer - dans le couloir gauche - à l'entraînement, on devine que Regazzoni n'a pas eu de problème d'intégration. Bien au contraire. «Plusieurs joueurs m'ont aidé», confie-t-il. «Au début, j'étais très nerveux. Impressionné. Ca faisait bizarre. Mais, maintenant, je me sens plus libéré.» Et de poursuivre: «C'est assez facile d'entrer dans un tel groupe, si soudé, solide et uni.»
Grand artisan des succès du FC Sion la saison dernière, le Tessinois a très vite prouvé qu'il était parmi les meilleurs joueurs de Super League. Un temps relégué sur le banc par son entraîneur Nestor Clausen - en Autriche contre Ried et à Berne contre les Young Boys -, il a profité de son retour dans le onze de base valaisan pour se rendre indispensable, notamment lors du match contre le FC Bâle, avec deux buts et autant de passes décisives. «Je vous arrête, lance-t-il l'air gêné, ce n'est pas Regazzoni qui fait les bons résultats de Sion. C'est toute l'équipe!
Modestie et détermination
Alberto Regazzoni peut apporter à l'équipe de Suisse une touche de vivacité, qui peut parfois lui manquer. Néanmoins, à l'avenir et dans son registre d'homme de couloir, le Tessinois sera soumis à rude concurrence en sélection, avec les Barnetta, Behrami et autres Degen. Car, il ne faut pas l'oublier, s'il s'illustre en championnat suisse, il n'est pas encore garanti qu'il en fera de même à l'échelon supérieur.
Malgré la modestie qu'il affiche, Regazzoni, comme n'importe quel autre joueur, n'aime pas être sur le banc des remplaçants. Même s'il a conscience qu'en équipe nationale tout est plus difficile, il demeure naturellement animé par une ferme volonté de jouer. «Je veux montrer quelles sont mes capacités, confirme-t-il. Mais c'est à Köbi Kuhn de faire l'équipe. Pas à moi.»
Son regard en dit long sur sa faim de terrain. Pierre Benoit lui a remis son premier maillot national flanqué de son nom. L'émotion était palpable. «Quand j'enfilerai le maillot, je penserai à mes parents et à ma famille, à qui je dois beaucoup.» C'est confirmé, Regazzoni le sensible n'attend qu'une chose: jouer pour son pays. (si)
\o/ Sortez de la tendance ... Restez dans l'attendance \o/