championnat d'Italie
hola a écrit :Et c'eux qui parle du dopage a la Juv, ca me fais bien rire![]()
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Une chose est sure, c'est que toi au championnats du monde de la mauvaise foi, tu as du être disqualifié pour dopage

Bref, ou tu nous fais marcher, ou tu as un sacré problèmeLors d’une perquisition ordonnée par le procureur Raffaelle Guariniello, à l’été 1998, 281 types de médicaments sont trouvés dans les locaux de la Juventus de Turin. De quoi subvenir aux besoins d’un hôpital de taille petite ou moyenne, dira un expert. Également au tableau de chasse: une dizaine de produits figurant sur la liste des produits interdits du Comité international olympique... Sans parler d’autres manipulations pharmacologiques (EPO ou transfusions) qui, à défaut d’être découvertes le jour de la perquisition, auront laissé des traces indirectes dans certains dossiers médicaux.
Au terme d’une très longue procédure, le médecin-chef de la Juve, le Dr Agricola, a été condamné à un an et dix mois de prison et à une interdiction d’exercer. Il a fait appel et les peines sont suspendues. Les attendus du jugement, publiés en février 2005, confirment la sanction pour "fraude sportive" et mentionnent l’utilisation de l’EPO. Elles indiquent aussi que le Dr Agricola "ne peut s’être procuré seul l’EPO, ni avoir agi sans l’autorisation préalable de ses supérieurs". Son coaccusé, Antonio Giraudo, administrateur délégué de la Juventus, a bénéficié d’un non-lieu.
Des aiguilles dans la botte
Le jugement rendu le 26 novembre 2004 se rapportait à la période 1994-1998 du club, riche en titres. L’expertise finale, confiée en partie au professeur Giuseppe D’Onofrio, hématologue — ce qui lui «a valu (...) quelques menaces et pressions» (L’Équipe, 27 novembre 2004) —, a porté sur l’étude des paramètres sanguins de quarante-neuf joueurs et a conclu à l’utilisation quasi certaine de l’EPO ou de transfusions pour deux joueurs, Conte et Tacchinardi, et très probablement pour six autres footballeurs, dont Didier Deschamps. Le taux d’hématocrite de ce dernier a pu atteindre 51,9%, et au vu de l’importance des variations de ces mesures d’hémoglobine, l’expert indique une «stimulation exogène».
Autre expert entendu, le pharmacologue Eugenio Muller s’étonne, non seulement de la quantité de médicaments, mais aussi de la qualité de certains d’entre eux, clairement détournés de leur usage thérapeutique: stimulants cardiaques, analgésiques, antidépresseurs, reconstituants contre l’alcoolisme (!). Il note également, dans le cas de Zinédine Zidane, l’administration de produits contre-indiqués au regard de sa santé. Dans "The Medecine Men" (1), le docteur Volpi, ex-médecin de l’Inter de Milan et consultant de l’association des joueurs italiens pour ce procès, pointait les possibilités d’accroître la faculté de récupération des joueurs ou l’augmentation de leurs performances en restant dans le cadre de la pharmacopée légale. La confirmation que les pratiques dopantes dépassent la seule utilisation de produits interdits est une des données essentielles de ce procès.
Mauvaise pente
Sandro Donati, responsable du Comité olympique italien (CONI) indiquait en juin 2000 que la Juve avait pris sous contrat en 1998 deux "conseillers" pour le moins controversés, qui opéraient auparavant dans l’athlétisme: l’Argentin Guillermo Laich, «spécialiste de l’hormone de croissance, réputé pour ses méthodes plutôt dangereuses», et le Néerlandais Henck Kraajienhof, connu pour avoir soutenu par le passé l’utilité des stéroïdes. «Il était même allé jusqu’à plaider dans un journal de son pays la libéralisation du dopage!» En fait, poursuit Donati, «c’est le début des enquêtes (...) qui a mis fin à cette tentative de dopage programmé dans le foot. Les clubs ont eu peur et à ce moment-là, ils ont tous rompu leurs contrats avec ces médecins un peu "spéciaux". S’il n’y avait pas eu toutes ces affaires, je pense qu’une période très dangereuse s’annonçait pour le Calcio» (L’Humanité). Et donc, pas seulement pour la Juventus... L’Équipe rapporte ainsi l’attitude du Dr Agricola après le jugement de novembre dernier: «ll accentue sa "victimisation" en se décrivant comme un “cobaye humain” sur lequel la justice a tenté une expérience : “je me sens écorché, comme si on avait pratiqué sur moi une vivisection...”» (novembre 2004). Cette inversion apparaît bien sinistre. Son corps n’aura pas, de même que ceux de ses employeurs, à supporter les éventuelles conséquences des libertés prises par ce médecin avec la prescription médicale. Les cobayes auxquels pense le Pr Jean-Paul Escande, lorsqu’il évoque, à propos du dopage, une «expérimentation humaine», se trouvent plus logiquement de l’autre côté de la seringue...
Le Dr Agricola disait aussi : «Je suis tranquille (...) parce que je suis innocent. Pour moi, l’important est ce que pensent les joueurs. Eux savent bien qu’il ne s’est rien passé» (AFP). Pour Roberto Baggio, ce n’est pas gagné. Lorsqu’on lui demandait, le jour de son audition au procès de Turin, s’il avait été sujet à dépression, l’expression de son visage lorsqu’il se retourna vers le médecin traduisait bien autre chose que cette prétendue confiance... Le docteur Agricola a été confirmé dans ses fonctions par la Juventus.
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