Mr. Blonde a écrit :Hélène a écrit :Tribune est a écrit :
Reconnaissons que le fendant de chez Rouvinez ne fait pas partie du Top 20 des Chasselas du Valais...
sinon ça se saurait
disons alors que piquette était utilisé pour caricaturé un vin de masse qui convient au plus grand nombre des supporters
assoiffés de victoires et de vins blanc ...
Tout comme les Murettes et la Dame de Sion qui vivent grâce à leur prestige passé, à défaut de qualité.
Bien qu'étant d'accord sur le fond avec Tribune Est, en étant conscient que ce n'est pas avec des centaines de milliers de kilos de raisin provenants de tout le canton et pas forcément traités avec le plus grand soin qu'on peut élaborer un vin d'exception, mais tout en prenant compte qu'il faut produire beaucoup pour livrer le très grand nombre de clients en élaborant un vin de soif et commercial qui plaît au plus large public, je suis quand même obligé de te poser une question, Hélène:
En quoi les Murettes, la Dame de Sion ou le Fendant Rouvinez n'est pas qualitatif?
Tu peux me répondre techniquement, oenologiquement parlant... Je suis du métier et tout ça m'intéresse...
D'avance merci.

Je n'ai strictement rien dit concernant Rouvinez, maison que j'apprécie tout comme Favre et Gilliard par ailleurs. Tu parles de qualité, mais comme pour tout il y a des degrés d'appréciation différents. Tout comme l'appréhension et la perception d'un vin. Je ne suis pas dans le secret des dieux concernant la vinification des crus susmentionnés. Je ne suis pas œnologue non plus et je n'ai pas la prétention d'être une grande spécialiste. Simplement, que ce soit lors de dégustations à l'aveugle privées ou de concours, ces crus "passe-partout" passent totalement inaperçus. Il n'y a pas d'émotion lorsqu'on les déguste, c'est plat. Ce sont des produits stratégiques élaborés par ces grandes maisons qui s'adressent au tout-venant. Le but est d'écouler le maximum, par tous les canaux possibles. Pour les esthètes, un clos de Cochetta ou une Collection F saura mieux retenir l'attention. Par contre, il est certain que ces maisons ont des moyens au niveau marketing incomparables par rapport à la concurrence. Il n'y a qu'à voir dans les restaurants, notamment en station, les touristes réclamer une Dame de Sion, une Murette, un Vendémiaire, alors que sur la carte il y des crus largement supérieurs. La pub est tout simplement passée par là. Ayant la chance d'être entourée de vignes et de fameuses caves, je suis servie et gâtée et bien placée pour comparer et juger de la qualité de ces vins.
Étant du métier, tu reconnaitras qu'un fendant Grand Cru de Vétroz, de Fully ou de Salquenen, sans oublier des Bétrisey, des Dumoulin et j'en passe des tonnes, c'est autre chose.
Maintenant c'est vrai que ces maisons, qui sont autant d'institutions en Valais, contribuent largement à la notoriété de notre canton et des vin suisses. Le fait qu'elles participent sous différentes formes à l'économie locale, cantonale et fédérale souligne une bonne santé financière et un souci de se fondre dans le paysage helvétique et de supporter des sociétés, associations et autres.
En conclusion, qu'on apprécie ou pas ces maisons ou certains produits elles méritent notre respect.